(BFM Bourse) – Le CAC 40 est en forte baisse à mi-séance ce mardi après avoir fortement chuté la veille, plombé par l’incertitude politique en France.
Après avoir été dans les cordes la veille, le CAC 40 est toujours groggy. L’indice parisien a encore reculé de 1,2% à mi-séance mardi, à 7.798,09 points, alors qu’il avait déjà perdu 1,35% lundi. Le marché parisien a ouvert dans le vert avant de caler vers 11 heures
Tous les marchés européens restent perturbés par l’incertitude politique en France, provoquée par la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, suite à la nette victoire en France du Rassemblement national aux élections européennes.
Le président Macron « a surpris tout le monde » en dissolvant l’Assemblée nationale « et en convoquant de nouvelles élections législatives à la fin du mois après les résultats de dimanche dernier. Cela ajoute une incertitude politique importante dans la région, alors que les investisseurs voient désormais clairement la possibilité de voir Marine Le Pen, leader d’extrême droite, comme prochain Premier ministre en France », note Pierre Veyret, analyste technique chez Activtrades.
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Les banques toujours sous pression
« Il n’y a pas de facteur déclencheur particulier ce mardi. On reste sur les mêmes thèmes de la veille, à savoir que le marché attend de voir les prochains scrutins, les prochaines alliances. Mais tant qu’on n’a pas de visibilité sur le scrutin, ça c’est-à-dire probablement avant son dénouement, il n’y a aucune incitation à court terme pour que le marché prenne des risques », explique Alexandre Baradez, responsable de l’analyse de marché chez IG France.
Les tensions sur la dette française continuent de s’accentuer, le rendement des obligations françaises à 10 ans augmentant encore de six points de base, soit 0,06 point de pourcentage, pour atteindre 3,293 %. Surtout, l’écart de rendement avec le titre allemand de même maturité s’élève désormais à 63 points de base, un niveau jamais vu depuis octobre 2023.
Alexandre Baradez juge que cet écart reflète un « stress psychologique » du marché à court terme. L’expert du marché juge qu’il n’y a pour l’instant « aucune raison d’acheter des valeurs européennes, notamment françaises, et que ce climat compliqué pourrait se répercuter sur d’autres actifs dont les valeurs américaines ».
Du côté des valeurs, les mêmes titres qui ont souffert lundi ont poursuivi leur baisse, y compris les banques. Crédit Agricole SA lâche 3,8%, Société Générale 3% et BNP Paribas 2,5%.
JCDecaux a pour sa part perdu 2,7% tandis que Deutsche Bank est passée de « acheter » à « conserver » le titre.
Sur les autres marchés, l’euro souffre encore face au dollar, perdant 0,35% à 1,0729 dollar. Le pétrole baisse un peu. Le contrat Brent de la mer du Nord d’août a chuté de 0,2% à 81,49 dollars le baril, tandis que le contrat de juillet pour le WTI, coté à New York, a également perdu 0,2% à 77,56 dollars le baril. .
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse