Avec ses huit toboggans aquatiques multicolores, ses jeux d’eau façon pirate et ses piscines bordées de palmiers, le camping Capfun Les Dauphins bleus à Givrand (Vendée) remplit bien sa fonction : émerveiller les enfants agités par de longues heures passées sur la banquette arrière du voiture familiale. Ici, nous n’avons pas lésiné sur le budget slide : c’est en effet l’argument de vente numéro un de Capfun, groupe de campings devenu en quelques années le plus gros acteur du marché en France. La maison mère, aux mains de la famille Houé, en compte 186 en France, plus une trentaine d’autres en Europe. Un poids lourd du secteur du tourisme, qui a réalisé 640 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, soit une hausse de 20% par an en moyenne.
Chaque année, l’entreprise, basée dans l’arrière-pays cannois, à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), achète une vingtaine de campings pour les passer sous son pavillon. Elle les « capfunise » ensuite selon sa méthode : un maximum de mobil-homes, des parcs aquatiques, des jeux de plein air, un gros budget animations – club enfants, spectacles, concerts, mascottes disant bonjour aux enfants, etc. « Les campings Capfun sont devenus des parcs d’attractions avec des mobil-homes autour d’eux », commente Nicolas Dayot, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air. Aux Dauphins bleues, la mer n’est qu’à 2 kilomètres, mais certains clients ne sortent jamais du camping, confie la directrice, Géraldine Beneteau.
Cette réussite entrepreneuriale doit beaucoup à la personnalité de son fondateur, Pierre Houé, 69 ans. Il a débuté sa carrière dans un monde très éloigné du camping : celui des logiciels pour gestionnaires immobiliers. Tout en dirigeant cette entreprise depuis 1978 – elle existe toujours –, il a commencé, dans les années 2000, à racheter des campings. Il s’est ensuite concentré sur l’élément qui révolutionne le secteur depuis vingt ans : le mobil-home. Ces maisons ont permis d’augmenter les revenus et la rentabilité. Capfun l’a défendu. Au total, le groupe en compte plus de cinquante mille.
Au fil des années, la formule Capfun, qui incarne le mouvement de montée en gamme des campings, a trouvé son public. Il attire d’anciens clients de résidences et de clubs de vacances, qui y voient une offre quasiment similaire, avec un meilleur prix. Une partie de la clientèle classique du camping s’y retrouve également, quitte à réduire la durée de son séjour, pour maîtriser son budget vacances. Ou venir en dehors de l’été.
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Avec ses huit toboggans aquatiques multicolores, ses jeux d’eau façon pirate et ses piscines bordées de palmiers, le camping Capfun Les Dauphins bleus à Givrand (Vendée) remplit bien sa fonction : émerveiller les enfants agités par de longues heures passées sur la banquette arrière du voiture familiale. Ici, nous n’avons pas lésiné sur le budget slide : c’est en effet l’argument de vente numéro un de Capfun, groupe de campings devenu en quelques années le plus gros acteur du marché en France. La maison mère, aux mains de la famille Houé, en compte 186 en France, plus une trentaine d’autres en Europe. Un poids lourd du secteur du tourisme, qui a réalisé 640 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, soit une hausse de 20% par an en moyenne.
Chaque année, l’entreprise, basée dans l’arrière-pays cannois, à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), achète une vingtaine de campings pour les passer sous son pavillon. Elle les « capfunise » ensuite selon sa méthode : un maximum de mobil-homes, des parcs aquatiques, des jeux de plein air, un gros budget animations – club enfants, spectacles, concerts, mascottes disant bonjour aux enfants, etc. « Les campings Capfun sont devenus des parcs d’attractions avec des mobil-homes autour d’eux », commente Nicolas Dayot, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air. Aux Dauphins bleues, la mer n’est qu’à 2 kilomètres, mais certains clients ne sortent jamais du camping, confie la directrice, Géraldine Beneteau.
Cette réussite entrepreneuriale doit beaucoup à la personnalité de son fondateur, Pierre Houé, 69 ans. Il a débuté sa carrière dans un monde très éloigné du camping : celui des logiciels pour gestionnaires immobiliers. Tout en dirigeant cette entreprise depuis 1978 – elle existe toujours –, il a commencé, dans les années 2000, à racheter des campings. Il s’est ensuite concentré sur l’élément qui révolutionne le secteur depuis vingt ans : le mobil-home. Ces maisons ont permis d’augmenter les revenus et la rentabilité. Capfun l’a défendu. Au total, le groupe en compte plus de cinquante mille.
Au fil des années, la formule Capfun, qui incarne le mouvement de montée en gamme des campings, a trouvé son public. Il attire d’anciens clients de résidences et de clubs de vacances, qui y voient une offre quasiment similaire, avec un meilleur prix. Une partie de la clientèle classique du camping s’y retrouve également, quitte à réduire la durée de son séjour, pour maîtriser son budget vacances. Ou venir en dehors de l’été.
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