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Lannion Éditorial
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24 ans à la tête de Carrosserie LannionValérie et Yann Allain ont remis les clés de leur entreprise au couple Carole et Yann Deduyer le 1er juillet dernier. Mais la passation officielle n’a eu lieu que récemment.
Nous échangeons nos postes. Je remplace Yann Allain, l’ancien patron, et Carole prend la relève de Valérie Allain.
Le couple a tout laissé tomber pour s’installer à Lannion : « Nous étions à Plouénan dans le Finistère. Nous avons vendu notre maison et changé d’orientation professionnelle. »
11 employés
Yann Deduyer a travaillé 5 ans d’expertise automobile dans les réseaux d’assurance et Carole quitte son poste de responsable des achats des hôpitaux de Lesneven et de Landerneau.
A la recherche d’un nouveau challenge, les nouveaux patrons de Lannion Carrosserie font le point sur leur choix : « C’est notre première activité, on a tout lâché. C’est un changement de vie complet. »
La nouvelle équipe compte une quinzaine de membres avec 11 salariés, deux apprentis et bientôt un alternant. Un démarrage en douceur avant la rentrée : « Il y a eu une accalmie mais le marché tient. »
Haute technologie
Tout comme l’automobile, le métier de carrossier est en pleine métamorphose. Les matériaux et les techniques évoluent, Yann explique : « On n’est plus dans la tôle. Aujourd’hui, on utilise des matériaux composites que l’on colle et que l’on déchire. » De plus, « les nouveaux véhicules sont équipés d’un système d’aide à la conduite, le carrossier doit s’adapter à cette évolution. »
Pour répondre à la demande, le nouveau patron va investir dans une machine capable de changer les capteurs et les radars. « Pour l’instant, nous sous-traitons », précise le dirigeant, qui va se former à Poitiers auprès du Cesvi, organisme regroupant des experts, réparateurs et dépanneurs.
L’industrie de la carrosserie n’a pas évolué aussi vite que l’évolution technologique des voitures : « À ma connaissance, c’est l’un des trois seuls centres au monde qui permet de se former sur ces machines ! »
Vers le zéro déchet
Un autre désir du métier, pouvoir réparer sans produire de déchets. Yann Deduyer explique :
Nous utilisons des pièces réutilisées pour participer à l’économie circulaire. Cela se reflète dans les prix.
Par ailleurs, sur les véhicules de plus de 5 ans, les experts demandent de privilégier les pièces d’occasion. “C’est devenu une disposition légale. Un groupe de démolisseurs répertorie et référence les pièces d’occasion. Chacune est reconditionnée et repeinte.”
Un bon moyen de lutter contre l’obsolescence programmée et le gaspillage de pièces et de matériaux.
Efflam Le Cornec
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