CARTE. Où se trouvent les différents parcs éoliens offshore en service, en construction ou en projet en France ?

Le président de la République inaugure mercredi à Fécamp le parc éolien offshore le plus puissant du pays, tandis que quatre autres sont actuellement en construction.

Avec ses 71 éoliennes, le parc éolien de Fécamp (Seine-Maritime), inauguré mercredi 14 mai par Emmanuel Macron, est le parc éolien le plus puissant en pleine mer de France. Toutes les éoliennes du site normand sont désormais en activité, fournissant suffisamment d’électricité (une puissance totale de 500 mégawatts) pour répondre aux besoins de 770 000 habitants.

Il s’agit du deuxième parc de ce type mis en service dans le pays après celui de Saint-Nazaire, inauguré en novembre 2022. Ces investissements massifs dans le secteur des énergies renouvelables ont été entrepris dans le cadre de la loi de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui prévoit également d’ouvrir d’autres sites éoliens offshore dans les années à venir.

La majorité des parcs en service ou en projet sont situés au large de la Manche ou dans l’océan Atlantique. Ces zones concentrent des caractéristiques naturelles (vent, houle ou profondeur des fonds marins) mais aussi des réseaux électriques et des industries propices au développement de ce type de parc éolien offshore.

Outre Fécamp et Saint-Nazaire, pleinement opérationnels, le parc Faraman-Port-Saint-Louis-du-Rhône est également en service, mais c’est un site pilote, qui produit peu d’électricité. Deux autres projets pilotes sont également prévus en Méditerranée (comme vous pouvez le voir sur la carte ci-dessous) pour tester l’efficacité des éoliennes flottantes : grâce à un système de flotteurs, l’éolienne peut être installée plus loin des côtes, là où les fonds marins sont plus profonds et les vents plus puissants.

Quatre autres sites offshore sont également en construction : les parcs éoliens de Dieppe Le Tréport (Seine-Maritime), Courseulles-sur-mer (Calvados), celui des îles d’Yeu et Noirmoitier (Vendée) et celui de Saint-Brieuc, qui sera la prochaine à être achevée, d’ici quelques semaines (également pour une puissance d’environ 500 MW). Certaines éoliennes de ce parc produisent déjà de l’électricité. Sept autres projets restent encore à l’étude (trois en Manche, trois en Atlantique et un en Méditerranée, ce qui prévoit deux parcs distincts).

L’éolien offshore ne constitue aujourd’hui qu’une petite partie du mix énergétique français. Selon RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité, 1,9 térawattheure ont été produits grâce à cette technologie en 2023, soit à peine 3,8 % de l’électricité totale produite en France. Mais à terme, ces infrastructures doivent contribuer à l’objectif de « zéro émission nette » que la France s’est engagée à atteindre d’ici 2050. En 2030, les énergies renouvelables devront donc représenter 40 % de notre mix énergétique. Selon l’Ademe, ce chiffre doit être porté à au moins 70 % pour que la France atteigne la neutralité carbone.