EXCLUSIF – La percée du RN aux législatives confirme la sociologie du vote Le Pen. Dans une étude détaillée réalisée pour l’Institut Terram (1) dont LE Figaro Publiés ici de larges extraits, le tandem Jérôme Fourquet-Sylvain Manternach (2) examine en profondeur la structure électorale du premier parti en France.
Sous la nouvelle montée des eaux bleu marine, on retrouve la traditionnelle opposition Est-Ouest, avec des zones de force du RN dans ses bastions du Nord-Est (Hauts-de-France, Champagne-Ardenne, confins de la région parisienne) et du littoral méditerranéen se raccordant à la vallée de la Garonne, face à ce que nous avons appelé la « diagonale bucolique », du sud du Massif central à la pointe de la Bretagne où, sauf exception, le vote RN est nettement inférieur à sa moyenne nationale. Autres zones habituelles de basse pression pour le Front : l’extrême sud-ouest de la France, une bonne partie du massif alpin, la région parisienne et les principales métropoles françaises.
Autre constante : le vote RN fluctue selon la taille de la commune. Il dépasse 40 % dans les communes rurales de moins de 2 000 habitants, et se situe entre 34 % et 39 % dans celles de 2 000 à 20 000 habitants…