ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Une intervention loin de se limiter aux commémorations. Emmanuel Macron s’est exprimé ce jeudi 6 juin, jour anniversaire du Débarquement et à quelques jours des élections européennes.

• Il estime que parler des Européens est « aussi son rôle »

« Prendre la parole le 6 juin est une chose importante. » Interrogé sur son discours critiqué par l’opposition à trois jours des élections européennes, Emmanuel Macron estime que « parler des élections européennes, à l’heure où nous vivons, est essentiel pour la vie du pays et le cours de la Nation ».

«C’est aussi mon rôle», a déclaré le président de la République.

• « Les Français étaient là » pour cette journée de commémorations

Emmanuel Macron, qui s’exprimait plus tôt dans la journée pour les commémorations du Débarquement, a affirmé que « les Français étaient là » pour cette journée historique à laquelle ont participé de nombreux dirigeants occidentaux.

« Les Français valorisent ce moment de notre histoire. Ce sont sans doute les dernières grandes célébrations où nous pourrons avoir des anciens combattants que nous devons célébrer et chérir », a souligné le chef de l’Etat.

• « L’heure n’est pas encore » aux négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie

« L’Ukraine résiste, tient bon, et lorsqu’elle se décidera, une négociation aura lieu. » Accusant la Russie de « piétiner le droit international » dans sa guerre contre l’Ukraine, Emmanuel Macron a réitéré son soutien à Voloymyr Zelensky et jugé que « l’heure n’est pas encore » aux négociations de paix entre Moscou et Kiev.

• Le président annonce la vente du Mirage 2000-5 pour l’Ukraine

Une nouvelle aide militaire pour Kyiv. Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi le transfert de Mirage 2000-5 vers l’Ukraine – sans en dévoiler le nombre – ainsi que la fourniture d’une formation à 4 500 soldats ukrainiens. Une aide qui permettra à l’Ukraine « de protéger son sol et son espace aérien ».

Le président de la République a également assuré que la formation de ces militaires ukrainiens « n’est pas un facteur d’escalade ».

• Il confirme l’arrestation d’un Français en Russie

Emmanuel Macron a confirmé l’arrestation d’un ressortissant français en Russie. « C’est un de nos compatriotes qui travaille pour une organisation non gouvernementale suisse (…) et qui fait de la diplomatie, un travail de discussion », a déclaré le chef de l’Etat.

« En aucun cas il ne s’agissait de quelqu’un qui travaille pour la France » a assuré Emmanuel Macron. « Il bénéficiera de toutes les protections consulaires appropriées en pareil cas. »

• La France n’a « aucune nouvelle » des deux otages français à Gaza

Le président de la République, interrogé sur la situation au Moyen-Orient, a annoncé que les autorités françaises « n’ont aucune nouvelle » des deux ressortissants français pris en otage ou portés disparus depuis les attentats du Hamas du 7 octobre en Israël.

Interrogé sur la crise humanitaire en cours à Gaza, Emmanuel Macron a appelé à un cessez-le-feu « dans les plus brefs délais » entre Israël et le Hamas et a défendu « la promotion d’une solution politique permettant à deux Etats de vivre côte à côte ». côte et sécurité pour tous.

• La reconnaissance immédiate de la Palestine « n’est pas raisonnable »

« Ce n’est pas raisonnable de le faire maintenant. » Alors que plusieurs pays européens ont récemment reconnu l’État de Palestine, Emmanuel Macron se dit pour l’instant opposé à une reconnaissance de celui-ci dans la situation actuelle.

« Est-ce que je pense aujourd’hui que c’est la bonne réponse ? Non car la situation n’est pas stabilisée sur le terrain », s’est justifié Emmanuel Macron.

« La France reconnaîtra l’État lorsqu’il sera l’élément d’un tout complet qui permet la paix et la sécurité de tous dans la région », a jugé le président de la République. Des propos qui vont dans le sens de ce qu’il avait déclaré la semaine dernière.

Article original publié sur BFMTV.com