jeIl a fallu la voir donner le ton d’une vente, raviver l’envie d’acheter, galvaniser un public, entretenir le suspense, puis abattre son marteau : ce n’est pas parce qu’elle présidait aux destinées de Christie’s France depuis 2019 que Cécile Verdier a donné son travail de commissaire-priseur. Elle apprécie toujours ces moments, la façon dont une salle s’enflamme et le feu brûle sur le numérique – depuis son arrivée il y a cinq ans, le monde des enchères a été bouleversé par le en ligne.
Sous son égide, la maison a fait plus que participer au retour de Paris sur la scène artistique : elle est une de ces stars qui font de la capitale l’une des places les plus importantes au monde, y compris dans un domaine qui coûte cher, le design. et les arts décoratifs. Cécile Verdier y a brillé chez Sotheby’s, où elle est restée dix ans – elle a dispersé les meubles du XVIIIe sièclee de Karl Lagerfeld et celle du décorateur Jacques Grange.
Comme un blockbuster
Toujours animée par cette passion depuis son retour chez Christie’s (elle y a fait ses débuts), elle pousse le curseur encore plus loin : on se souvient de la vente des collections d’Hubert de Givenchy, en 2022, orchestrée comme un blockbuster, avec teasers, dîners et un résultat – 118 millions d’euros –, illustrant la martingale gagnante entre l’origine des lots, la collection exprimant un goût et la création d’un événement. Et les records tomberont sous sa présidence, depuis les 18,3 millions d’euros de « Rhinocrétaire » de Lalanne, en 2023, jusqu’aux récents 26,7 millions d’euros pour Le Melon a commencé de Chardin en juin 2024…