DÉCRYPTION – Le groupe français, en grande difficulté, joue un rôle clé en matière de dissuasion nucléaire et de sécurité nationale.
“ Il y a chez Atos un certain nombre d’activités stratégiques pour la nation française et pour notre souveraineté “, a expliqué dimanche soir le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, après l’offre de rachat faite par l’Etat à la direction du groupe informatique pour un périmètre de“ activités souveraines ». La France veut protéger ce qu’elle ne peut se permettre de voir tomber aux mains d’intérêts étrangers. À commencer par ce qu’on appelle le calcul haute performance (HPC) sur lequel repose sa stratégie de dissuasion nucléaire.
Atos est le seul acteur européen (les autres sont américains, chinois ou japonais) à concevoir des « supercalculateurs », d’énormes machines capables d’une puissance de calcul phénoménale – les vitesses se mesurent en centaines de millions de milliards de calculs par seconde – pour la simulation numérique. Depuis l’interdiction des essais nucléaires physiques en 1996, les essais nécessaires au maintien et à l’évolution de l’arsenal nucléaire…