INTERNATIONAL – Une promesse de représailles qui fait craindre un conflagration régionale. « L’Iran a commis une grave erreur et en paiera le prix. » » a déclaré Benjamin Netanyahu dans un discours télévisé mardi 1er octobre, après que Téhéran a lancé dans la soirée environ 200 missiles contre Tel-Aviv. « Nous nous en tiendrons à ce que nous avons fixé : quiconque nous attaque, nous l’attaquons. » a ajouté le Premier ministre israélien.
Attaque iranienne contre Israël : quel est le bilan des attaques de missiles iraniens visant l’État hébreu ?
De son côté, le président américain Joe Biden a indiqué que les discussions étaient « en cours ” avec Israël sur la réponse à l’attaque contre l’Iran, et a réaffirmé son soutien à son allié en déclarant que « Les États-Unis soutiennent pleinement, pleinement, pleinement Israël ». A ses côtés, le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré« Cette attaque aura de graves conséquences et nous travaillerons avec Israël pour garantir que ce soit le cas ».
Alors que les autorités israéliennes évaluent encore l’impact de l’assaut iranien, qui a fait jusqu’à présent deux blessés légers en Israël, la plupart des missiles ayant été interceptés par le système de défense « Iron Dome », la mise en œuvre d’une opération de représailles reste à déterminer. confirmé. Même s’il ne détaille pas de procédure opérationnelle, l’État hébreu insiste néanmoins sur sa détermination à réagir, Benjamin Netanyahu ayant convoqué mardi soir un conseil des ministres chargés de la sécurité pour discuter d’une réponse militaire à l’attaque.
• Plusieurs infrastructures stratégiques en Iran
Lors de son attaque, l’Iran a visé « les trois principales bases aériennes militaires du régime sioniste, le Mossad (Services secrets israéliens – ndlr)centre de la terreur, la base aérienne de Nevatim pour avions F-35 et la base aérienne de Hatzerim, qui a été utilisée pour assassiner le martyr Nasrallah”, a déclaré le chef d’état-major iranien.
De même, Israël pourrait cibler plusieurs infrastructures stratégiques en Iran, dont les bases des Gardiens de la révolution. Les ports iraniens sont également des cibles tactiques, en raison des activités commerciales et militaires qui s’y déroulent.
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett a exhorté Israël à riposter en détruisant le programme nucléaire iranien, dans un message publié sur ses réseaux sociaux.. Officiellement, l’Iran développe ses capacités nucléaires à des fins civiles, mais celles-ci sont soupçonnées de servir des ambitions militaires et d’être utilisées par Téhéran comme outil de dissuasion. L’attaque contre les installations nucléaires iraniennes pourrait être menée par une opération militaire classique ou une cyberattaque comme celle des talkies-walkies du Hezbollah, a déclaré à CNN Malcolm Davis, analyste en stratégie de défense.
Des installations pétrolières et des centrales électriques pourraient également être ciblées, selon le site américain Axioscitant des informations obtenues auprès de responsables israéliens.
•LLe guide suprême iranien transféré dans un lieu sécurisé
Les Gardiens de la révolution, qui constituent l’armée idéologique iranienne, ont affirmé avoir « destiné au cœur » d’Israël pour venger la mort des dirigeants du Hezbollah (Hassan Nasrallah), du Hamas (Ismaïl Haniyeh) et d’un de leurs commandants, Abbas Nilforoushan, tués avec Hassan Nasrallah au Liban.
Depuis les attaques israéliennes visant les dirigeants du Hezbollah au Liban, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a été transféré dans un endroit sécurisé à l’intérieur du pays avec des mesures de sécurité renforcées, au milieu des inquiétudes quant à « être le prochain sur la liste des cibles d’Israël ».
L’Iran avait promis une réponse à Israël après la mort d’Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet. C’est finalement l’offensive israélienne au Liban et la mort de Hassan Nasrallah qui l’a déclenchée. De même, Israël pourrait laisser un délai de plusieurs semaines avant d’agir ou décider de mener une opération rapide dans les prochains jours. Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, affirme qu’Israël ripostera « au moment et au lieu de notre choix ».
Benjamin Netanyahou « a une longue tradition de réponse vigoureuse et rapide » et le “la retenue n’est pas son point fort”commente cependant l’analyste politique Jordan Barkin pour l’AFP.
• L’Iran dans le viseur, mais aussi ses alliés
Le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien sont alliés à l’Iran dans un « axe de résistance » en Israël. Dans ce contexte, d’autres territoires, au-delà de l’Iran, restent menacés d’une réponse israélienne. Notamment la bande de Gaza, où Tsahal mène déjà depuis près d’un an d’intenses bombardements, suite à l’attaque du Hamas le 7 octobre sur son territoire.
Le Liban est par ailleurs déjà visé par des opérations de l’armée israélienne, dans le but d’affaiblir le Hezbollah libanais. Ce mercredi 2 octobre au matin, Tsahal a lancé un nouvel appel appelant les civils à évacuer « immédiatement ” de nouvelles positions dans le sud du Liban, avant d’annoncer dans un communiqué qu’il enverrait des troupes supplémentaires pour participer à des incursions terrestres dans la région.
La réponse israélienne semble toutefois limitée par les conditions posées par son allié américain, qui ne souhaite pas voir le conflit s’étendre au Moyen-Orient. Elle est également menacée par les menaces du chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, qui a promis que l’Iran frapperait. “avec plus d’intensité” et visera « toutes les infrastructures » du pays si Israël initie des représailles. « Notre action est terminée à moins que le régime israélien ne décide d’inviter à de nouvelles représailles »il a insisté.
Voir aussi sur HuffPost :
Attaque iranienne contre Israël : condamnations (presque) unanimes et avertissements contre Téhéran
Missiles tirés depuis l’Iran vers Israël, sirènes activées dans tout l’Etat hébreu