« Être un ancien ministre, c’est comme s’asseoir à l’arrière d’une voiture et se rendre compte qu’elle ne démarre pas »« Être un ministre démissionnaire, c’est comme s’asseoir à l’arrière d’une voiture et voir qu’elle démarre quand même », pouvaient arguer aujourd’hui les ministres du gouvernement de Gabriel Attal, dont la démission a été acceptée le 16 juillet. Condamnés à attendre un mois et demi, la plupart d’entre eux continuent, sous couvert de traiter de l’actualité, à voyager à l’autre bout du monde, à donner des conférences de presse, à s’exprimer dans les médias.
Au point d’en oublier le résultat des législatives. Certains qui, anticipant la défaite du camp présidentiel, juraient au début de l’été qu’ils voulaient quitter le gouvernement après les élections des 30 juin et 7 juillet, rêvent désormais d’y rester.
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a ainsi changé d’avis le 12 août, déclarant à la Figaro qu’il est » a (L)à disposition (du Président de la République) »alors qu’il avait annoncé le 21 juin à l’Agence France-Presse qu’il ne serait plus ministre en cas de sanction des urnes, « même pour quelques semaines ». « Je suis devenu un homme beaucoup plus engagé au service de l’Etat »dit-il pour justifier ce revirement.
Le locataire de Beauvau a depuis attiré des partisans au sein du gouvernement. « Si nous pouvons être utiles à la France, je ne dirai pas non. »répond Rachida Dati, ministre démissionnaire de la Culture, lorsqu’on lui demande si elle souhaite continuer. « Si j’ai la possibilité de poursuivre les projets que j’ai commencés, (…) pourquoi pas « réagit Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé démissionnaire, rappelant que lui, comme quelques autres, « a été nommé en février, a fait campagne en juin et a démissionné en juillet ».
« Besoin de stabilité »
Amélie Oudéa-Castéra, dans le sport, dit « totalement engagé » et non « ne se sent pas comme une personne résignée ». Nicole Belloubet, ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, souhaite également conserver son portefeuille, invoquant la « besoin de stabilité » et de « longue durée » à la tête de ce ministère qui a vu quatre ministres se succéder en deux ans.
Aurore Bergé, en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, réélue députée des Yvelines, mais qui a vu la questure de l’Assemblée nationale lui échapper en juillet, ne refuserait pas une nouvelle mission au sein du gouvernement. Tout comme Thomas Cazenave aux comptes publics, Roland Lescure à l’industrie et à l’énergie, Sébastien Lecornu aux armées ou Stéphane Séjourné aux affaires étrangères, pourtant presque tous élus ou réélus députés en juillet. Certains ministres ont même écrit à l’Elysée pour faire connaître leur volonté de participer au futur gouvernement.
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« Être un ancien ministre, c’est comme s’asseoir à l’arrière d’une voiture et se rendre compte qu’elle ne démarre pas »« Être un ministre démissionnaire, c’est comme s’asseoir à l’arrière d’une voiture et voir qu’elle démarre quand même », pouvaient arguer aujourd’hui les ministres du gouvernement de Gabriel Attal, dont la démission a été acceptée le 16 juillet. Condamnés à attendre un mois et demi, la plupart d’entre eux continuent, sous couvert de traiter de l’actualité, à voyager à l’autre bout du monde, à donner des conférences de presse, à s’exprimer dans les médias.
Au point d’en oublier le résultat des législatives. Certains qui, anticipant la défaite du camp présidentiel, juraient au début de l’été qu’ils voulaient quitter le gouvernement après les élections des 30 juin et 7 juillet, rêvent désormais d’y rester.
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a ainsi changé d’avis le 12 août, déclarant à la Figaro qu’il est » a (L)à disposition (du Président de la République) »alors qu’il avait annoncé le 21 juin à l’Agence France-Presse qu’il ne serait plus ministre en cas de sanction des urnes, « même pour quelques semaines ». « Je suis devenu un homme beaucoup plus engagé au service de l’Etat »dit-il pour justifier ce revirement.
Le locataire de Beauvau a depuis attiré des partisans au sein du gouvernement. « Si nous pouvons être utiles à la France, je ne dirai pas non. »répond Rachida Dati, ministre démissionnaire de la Culture, lorsqu’on lui demande si elle souhaite continuer. « Si j’ai la possibilité de poursuivre les projets que j’ai commencés, (…) pourquoi pas « réagit Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé démissionnaire, rappelant que lui, comme quelques autres, « a été nommé en février, a fait campagne en juin et a démissionné en juillet ».
« Besoin de stabilité »
Amélie Oudéa-Castéra, dans le sport, dit « totalement engagé » et non « ne se sent pas comme une personne résignée ». Nicole Belloubet, ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, souhaite également conserver son portefeuille, invoquant la « besoin de stabilité » et de « longue durée » à la tête de ce ministère qui a vu quatre ministres se succéder en deux ans.
Aurore Bergé, en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, réélue députée des Yvelines, mais qui a vu la questure de l’Assemblée nationale lui échapper en juillet, ne refuserait pas une nouvelle mission au sein du gouvernement. Tout comme Thomas Cazenave aux comptes publics, Roland Lescure à l’industrie et à l’énergie, Sébastien Lecornu aux armées ou Stéphane Séjourné aux affaires étrangères, pourtant presque tous élus ou réélus députés en juillet. Certains ministres ont même écrit à l’Elysée pour faire connaître leur volonté de participer au futur gouvernement.
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