« C’est d’une brutalité inqualifiable d’apprendre qu’on perd nos emplois en direct à la télévision », dénonce le représentant CGT des attachés parlementaires

« Nous sommes confrontés à un plan de licenciement économique massif », dénonce le syndicaliste après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale dimanche. Elle réclame « le maintien du salaire jusqu’en septembre ».

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Manon Amirshahi, secrétaire générale de la CGT pour les collaborateurs parlementaires, le 11 juin 2024 sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

« C’est d’une brutalité indescriptible » apprendre « qu’on perd notre ‘job’ en direct à la télévision », a dénoncé mardi 11 juin sur franceinfo, Manon Amirshahi, secrétaire générale de la CGT pour les collaborateurs parlementaires. Après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, 2 000 attachés parlementaires se sont retrouvés sur le parquet.

« Nous sommes confrontés à un plan de licenciement économique massif » dénonce le syndicaliste et cela aura « des conséquences financières catastrophiques pour des centaines et des centaines de salariés qui se retrouveront du jour au lendemain au chômage ». Le bureau syndical CGT « accablé d’appels pendant 24 heures » Les attachés parlementaires s’inquiètent pour leur avenir, a-t-elle déclaré. L’Assemblée nationale n’est pas un employeur de collaborateurs. « Elle refuse, nos patrons ce sont les parlementaires directement », explique le syndicaliste. Ils sont liés par « contrats de droit privé » qui peut s’arrêter à tout moment.

Les attachés parlementaires ont dix jours pour faire leurs cartons. Les lettres de licenciement devraient être envoyées à partir du 17 ou du 18 juin, précise-t-elle. « Qui dit situation extraordinaire, dit mesure extraordinaire », d’après elle. « Nous demandons le maintien du salaire jusqu’en septembre. » Manon Amirshahi souhaiterait que l’Assemblée nationale prenne exemple sur le Parlement européen. Ce dernier a mis en place « une période de transition » permettre aux collaborateurs parlementaires de rester « en poste jusqu’à l’arrivée des nouveaux ».

Pour alerter l’opinion publique sur la précarité de la profession, les attachés parlementaires de l’Assemblée nationale se sont mis en grève le 7 novembre. Depuis, leur situation n’a pas beaucoup changé. « C’est un métier peu reconnu, mais qui est indispensable au fonctionnement de la vie démocratique. Aujourd’hui, nous n’avons pas de statut, nous n’avons pas de convention collective, nous n’avons pas de grille salariale »se lamente-t-elle.