Tous les élèves n’ont pas repris le chemin de l’école le lundi 2 septembre. Pour Solan (ceux cités par son prénom souhaitent rester anonymes), le premier jour de cours en 1D Le STMG a eu lieu lundi 16 septembre, après plusieurs mois de parcours du combattant. En juin, lors de la publication des résultats sur Affelnet, la plateforme d’affectation des étudiants, ce fut une douche froide : « Malgré un avis favorable du conseil de classe pour que j’aille en première année de STMG, tous mes souhaits ont été refusés »se lamente le lycéen.
Depuis, “un nœud à l’estomac”il a cherché une solution. Avec Myriam, sa mère, il a fait le tour des lycées de l’Essonne, CV et lettres de motivation dans son sac, pour trouver une place. « Un travail à temps plein »Selon Myriam, le duo a même pris rendez-vous avec le député de la circonscription pour soutenir leur candidature. Quelques jours après la rentrée, Solan a refusé une offre de s’orienter vers une filière professionnelle dans un domaine de la « métallurgie » qui ne correspondait en rien à son projet : devenir directeur marketing d’une compagnie aérienne. Mais ne pas retourner à l’école en même temps que ses camarades de classe a généré en lui “beaucoup de frustration”. « Je me suis sentie exclue »confie la jeune fille de 16 ans. Myriam n’en revient pas : « Le secrétaire du lycée nous a dit que le STMG est un secteur sous pression. Il n’y a pas assez de professeurs pour ouvrir des classes supplémentaires. »
L’appel téléphonique tant attendu arrive le jeudi 12 septembre. Grâce à une annulation, Solan peut aller au STMG de son lycée d’origine et commencer les cours, avec deux semaines de retard. « Nous avons eu beaucoup de chance. Parmi les huit dossiers encore en attente, c’est mon fils qui a été accepté. »avoue Myriam dans un soupir, soulagée, qui juge surtout que leur détermination a payé. « Comment font les autres ? Ceux qui ne savent pas écrire une lettre, qui n’appellent pas vingt fois le rectorat ? »elle se demande.
Comme Solan, des milliers d’élèves ont passé l’été dans l’angoisse. Près de 27 000 étaient encore sans affectation fin août, selon les chiffres publiés lundi 16 septembre par le ministère de l’Éducation nationale. Plus de 13 800 élèves attendent encore deux semaines après la rentrée, tous niveaux confondus. Cela représente 0,3 % de la population du secondaire, minimise le ministère. Ces chiffres sont stables par rapport à la rentrée 2023. Selon la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), les difficultés sont particulièrement aiguës en Seine-Saint-Denis et en Essonne, mais aussi dans les Hauts-de-Seine, le Gard ou encore dans l’enseignement professionnel en Ille-et-Vilaine.
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