“Ceux qui devraient mener la campagne, ce sont Raphaël Glucksmann ou des gens du Parti socialiste”, estime Stéphane Le Foll.

Il ne s’y opposera pas. Même si « la ligne de gauche, (il) la conteste », Stéphane Le Foll, maire socialiste du Mans, soutient l’idée d’une union de la gauche pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. la menace est réelle ! Le Rassemblement national (RN) peut gagner en trois semaines», souligne-t-il. Ainsi, estime-t-il que les négociations autour d’un accord entre les Écologistes, la France Insoumise, le Parti communiste et le Parti socialiste aboutiront à une “solution de sauvegarde, de pis-aller”, néanmoins nécessaire pour “éviter l’arrivée au pouvoir”. gouvernement du Rassemblement National ».

S’il ne participe pas aux négociations en cours, l’ancien ministre de l’Agriculture souhaite tout de même que la direction du Parti socialiste tienne compte du résultat des élections européennes dans les discussions. “Il y a du respect pour les électeurs (de Raphaël Glucksmann), non pas pour les dirigeants, mais pour les partis, si l’on veut conjurer la menace (du RN)”, rappelle Stéphane Le Foll. La liste de Raphaël Glucksmann arrive en tête à gauche avec 13,83% des voix contre 9,89% pour celle de Manon Aubry et de France Insoumise. Un résultat qui fait dire à l’ancien porte-parole des gouvernements de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve que « ceux qui doivent mener la campagne sont ceux qui sont arrivés premiers aux élections européennes. Raphaël Glucksmann ou des gens du PS ».

Pour lui, reste une question importante, « c’est la relation entre la France insoumise et le PS ». Malgré des désaccords avec le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon sur un certain nombre de sujets comme le conflit entre Israël et le Hamas qu’il qualifie de « ligne rouge », le maire du Mans affirme que « la question est de savoir qu’est-ce qu’on faire pour éviter le RN qui est aussi historiquement une ligne rouge ?

“Le macronisme, c’est fini”

Sur le partage des circonscriptions entre les partis, Stéphane Le Foll s’étonne que l’accord ne porte pas spécifiquement sur celles où le RN peut l’emporter. « Quand il y avait la gauche plurielle, ce n’est pas dans 100 % des circonscriptions qu’on était parvenus à un accord », insiste le maire du Mans. Quelle est cette idée défendue par la France Insoumise pour dire que cela concerne toutes les circonscriptions ? »

Celui qui fait partie des proches de François Hollande, écarte encore la main tendue par plusieurs dirigeants macronistes pour gouverner avec le bloc central. « Le macronisme, c’est fini », insiste Stéphane Le Foll. Avant la conférence de presse du chef de l’Etat, ce dernier a assuré que “personne ne veut qu’Emmanuel Macron soit celui qui continue de décider”. Il voit les 14,60% de liste de Valérie Hayer comme une « sanction » pour le président et regrette sa décision de dissolution « dans ces conditions » en prenant « tout le monde par surprise ».