C’est un voyage inquiétant qui se déroule au large des côtes norvégiennes. Parti le 22 août du port de Kandalaksha, à l’extrême nord de la Russie, le cargo Rubis Le navire devait faire route vers Las Palmas, aux Canaries. Mais le navire de 183 mètres de long, battant pavillon maltais, a été endommagé lors d’une tempête. Les autorités s’inquiètent de la dangereuse cargaison qu’il transportait dans ses cales : du nitrate d’ammonium.
Cet engrais riche en azote est considéré, en cas d’incendie, comme « un explosif occasionnel » par le ministère français de l’Agriculture. Le 4 août 2020, c’est un stock de nitrate d’ammonium mal stocké qui a fait exploser une partie du port de Beyrouth, tuant plus de 200 personnes et en blessant 6 500 dans la capitale libanaise. Il y avait environ 2 750 tonnes d’engrais. Rubis Il transporte 20 000 tonnes. Une véritable bombe flottante.
Le 1euh En septembre, le cargo a trouvé refuge dans le port de Tromso. Son hélice, sa coque et son gouvernail avaient été endommagés. Mais les autorités ont refusé que les réparations aient lieu à proximité immédiate de la ville de 41 000 habitants. L’hôpital universitaire de Norvège du Nord, avec ses 6 500 employés et ses 600 lits, se trouve à seulement 500 mètres du cargo. « Nous avons effectué une inspection à bord et parlé avec l’équipage. Notre examen n’a identifié aucun risque lié à la cargaison du navire », a déclaré au journal un membre des pompiers et des secours de Tromso. L’Observateur de Barents.
Remorqueur et garde-côtes norvégiens
Trois jours plus tard, le navire est remorqué plus au nord et jette l’ancre à 3 kilomètres au large de l’île de Vannoya. Quelques jours plus tard, il s’arrête près d’Andfjorden. Une base aérienne est située à la pointe de l’île. Le navire venu de Russie profiterait-il de son avarie pour s’approcher de sites sensibles ? Désormais à la pointe sud de la Norvège, le Rubis est toujours accompagné du remorqueur Ambre II et par un navire des garde-côtes norvégiens.
RUBY a fait du slalom/art sinusoïdal le reste de la nuit à vitesse réduite. Cela doit être le mouvement d’une opération de remorquage (avec le gouvernail complètement sorti ?)
On ne sait pas exactement où elle va. Les détroits danois sont parmi les voies de navigation les plus fréquentées au monde, très étroites et de la plus haute importance. pic.twitter.com/wzK8At9HBt
— auonsson (@auonsson) 19 septembre 2024
Sa trajectoire et sa vitesse de cinq nœuds laissent penser qu’il est remorqué. Il doit être réparé dans le port lituanien de Klaipeda, à 1 500 kilomètres de là. Il lui faut encore l’autorisation des autorités danoises pour passer par le détroit donnant accès à la mer Baltique.