ChatGPT fait peur à Google !
C’est incontestable, le ChatGPT d’OpenAI est devenu en quelques semaines l’attraction numéro 1 de l’Intelligence Artificielle, ouverte au grand public. ChatGPT a des réponses à presque tout sur la forme, bien que parfois de manière plus convaincante que sur le fond. Les puissants algorithmes de cette IA impressionnent et inquiètent.
Aux questions éthiques s’ajoutent celles qui tournent autour de l’économie. Et c’est le côté qui regarde du coin de laœilœil la direction de Google. Interloqué par l’efficacité et la popularité de l’IA, selon les informations du New York Times, l’équipe dirigeante du géant de l’internet aurait déclenché un « code rouge » pour son propre moteur de recherche. Le patron de Google, Sundar PichaiSundar Pichai, aurait ordonné à plusieurs équipes de redoubler d’efforts sur la qualité du moteur de recherche de l’entreprise pour les armer contre la menace potentielle posée par ChatGPT. Cependant, avant l’acquisition et la transformation d’OpenAI en société commerciale, chapeautée notamment par Elon MuskElon Muskle développement de l’IA GPT, qui pilote le chatbot, vient en partie des laboratoires de Google.
Les algorithmes de ChatGPT ne fonctionnent pas comme ceux des moteurs de recherche classiques. ChatGPT cherche à comprendre les questions et les intentions des utilisateurs formulées en langage naturel. Le système de chat, c’est-à-dire de dialogue, permet à l’IA d’enrichir sa réflexion et de corriger la situation en cas de mauvaise interprétation. C’est cette révolution qui fait peur à Google si elle est implémentée maintenant dans les outils de recherche. Si la firme est devenue incontournable, c’est justement parce qu’en son temps, elle avait aussi mis en place une technologie qui a bouleversé Internet et éliminé la plupart des autres moteurs de recherche.
Google cherche à développer une IA sûre et adaptée aux publicités
Pour le moment, cette IA n’a rien à voir avec un moteur de recherche comme celui de Google. Sa base de données est uniquement interne. Elle base ses réponses sur ce qu’elle a ingéré jusqu’en 2021 et ne vient pas puiser des informations sur le Web. C’est pour cette raison que l’IA peut mentir ou désinformer en affirmant avec une rhétorique très convaincante de fausses nouvellesfausses nouvelles. Mais, malgré cela, les bases sont là et ce genre d’IA pourrait bien y mettre le couvert. Dommage pour Google, qui possède aussi son propre chatbot, basé sur LaMDA, ou Modèle de langage pour les applications de dialogue. Nous pouvons le comparer à ChatGTP. Plutôt que d’ouvrir ses IA au public comme le fait OpenAI, Google préfère les intégrer dans de vrais produits avant de les proposer.
Si la firme souhaite aussi à terme que l’IA puisse servir à utiliser un moteur de recherche de manière sûre, elle se heurte aussi à une incompatibilité rédhibitoire. Aujourd’hui, 80 % des revenus de Google proviennent de son réseau publicitaire. Cependant, l’IA d’un chatbot n’est pas du tout adaptée au la diffusionla diffusion de ces annonces. Les équipes vont donc devoir redoubler d’ingéniosité pour trouver une solution leur permettant d’écarter un fauteur de trouble comme ChatGPS ou l’un de ses clonercloner.
Et puis, on se souvient aussi des déboires de Meta, l’été dernier avec le BlenderBot 3, un chatbot capable d’animer les discussions en allant glaner des informations sur Internet pour alimenter les débats. Moins de deux jours après son lancement, le chatbot s’est très vite mis à tenir des propos complotistes et antisémites. Enfin, en voulant faire en sorte que l’IA réagisse comme un humain, les algorithmes se comportent un peu comme elle, en allant créditer des impressions massivement partagées.
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