CONTREPOINT – L’authenticité de Colombe semblait répondre à l’intolérance de ceux pour qui l’accueil et la solidarité supposent d’abord de voter « bien ».
Elle s’appelle Colombe. Elle a 60 ans et a “ difficile à vivre ». Elle est à la recherche d’un emploi et est – devrions-nous maintenant dire qu’elle l’était ? – bénévole aux Restos du coeur. Elle aurait aimé rester anonyme. Elle y est devenue une star des réseaux sociaux, victime d’une réaction au mieux maladroite et au pire déplorable de la part de l’ONG, et symbole d’une France oubliée attirée par le vote RN.
C’est à l’issue de la rencontre du 1er mai entre Jordan Bardella et Marine Le Pen à Perpignan que Colombe croise une caméra de TF1info. Ses larmes viennent spontanément lorsqu’elle évoque ses difficultés à vivre du RSA et à trouver un emploi lorsque les usines ferment. Et si elle est venue écouter le leader du RN, c’est parce qu’elle est la seule à ses yeux à lui dire : “Allez, suis-moi, on va se battre”. La séquence dure un peu plus d’une minute ; En quelques jours seulement, le film a été visionné des millions de fois.
Même avant LE Figaro a révélé samedi qu’aux yeux des Restos du coeur, quand on vient chez eux, non seulement