toiune médaille qui rapportera gros. World Athletics, la fédération internationale d’athlétisme, a annoncé “qu’à partir des Jeux olympiques de Paris cet été, les athlètes qui remporteront l’or dans chacune des 48 épreuves d’athlétisme prévues recevront 46 000 euros”. Les médaillés d’argent et de bronze devraient être récompensés à partir des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
L’athlétisme représente 48 des 329 épreuves qui auront lieu en France cet été. Jusqu’à présent, ni les fédérations internationales comme World Athletics ni le CIO (Comité international olympique) ne versaient de primes aux médaillés d’or. Pour Sebastian Coe, le président de World Athletics, cette décision ne viole pas l’esprit olympique. « Mon point de vue est que le monde a changé. Il est vraiment important que, dans la mesure du possible, nous créions un sport financièrement viable pour nos athlètes. »
Un avis que ne partage pas David Lappartient, le président du CNOSF (Comité national olympique et sportif français) : « C’est un changement dans les valeurs olympiques. Depuis le début, les champions olympiques ne reçoivent pas d’argent, et c’était un principe de Coubertin”, a-t-il rappelé.
Certains acteurs du sport olympique craignent que cette décision de World Athletics ne crée une inégalité de traitement, obligeant d’autres fédérations à mettre en place un système similaire. Sur ce point, Sebastian Coe est plus mesuré. « Je crois que nous devons veiller à ce qu’une partie des revenus générés par la participation de nos athlètes aux Jeux Olympiques aille directement à ceux qui font de ces Jeux le spectacle mondial qu’ils sont. »
Des primes qui varient selon les pays
Même si les instances internationales ne versaient jusqu’alors rien aux médaillés, certaines fédérations nationales proposent des primes. Pour les Français, un titre rapporte 80 000 euros, contre 65 000 euros aux Jeux de Tokyo en 2021. Les médaillés d’argent et de bronze remportent respectivement 40 000 et 20 000 euros, des sommes supérieures aux dernières éditions. Les États-Unis, délégation traditionnellement la plus médaillée, ne versent qu’environ 35 000 euros à leurs champions.
Bien loin des 650 000 euros que Singapour et Taïwan versent à leurs champions olympiques. Les deux délégations asiatiques sont les plus généreuses envers leurs vainqueurs. A l’inverse, d’autres pays comme la Nouvelle-Zélande ou la Norvège ne versent aucun bonus. Le Royaume-Uni a mis en place une rémunération différente puisque les fédérations nationales versent chaque année 34 000 euros aux médaillés des derniers Jeux pour leur formation.