Les sorties cinéma de la semaine avec Thierry Fiorile et Matteu Maestracci : « Le Tableau purlé » de Pascal Bonitzer et « Une affaire de principe » d’Antoine Raimbault.
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 7 minutes
Le tableau volé de Pascal Bonitzer est inspiré d’une histoire vraie. Au début des années 2000, un tableau d’Egon Schiele, volé à une famille juive pendant la guerre, est retrouvé dans la maison d’une famille ouvrière de Mulhouse. Très vite, la question de l’authenticité du tableau est résolue ; l’enjeu était la vente de cette œuvre.
Le commissaire-priseur cynique, son stagiaire mythomane, son collègue plus accompli, l’avocat des propriétaires de la toile et des ayants droit, et les intermédiaires insaisissables : nous sommes au même niveau dans un environnement civilisé, mais où tous les temps sont permis.
Pascal Bonitzer filme avec humour le choc de deux mondes. Brillant scénariste, il a écrit des personnages saillants, dont les frictions offrent de beaux moments de jeu, on se laisse entraîner dans cette histoire qui ne se limite pas à décrire le monde du marché de l’art.
Une question de principe par Antoine Raimbault
Un film qui nous fait voyager dans les coulisses des institutions européennes, à Strasbourg et à Bruxelles, mais aussi un peu dans le passé, puisqu’il se déroule en 2012, l’année où le commissaire européen à la Santé, John Dalli, a été brutalement limogé sous conditions. étrange, alors qu’il portait une directive sévère pour l’industrie du tabac.
L’eurodéputé écologiste José Bové, bien qu’opposant politique à Dalli, a flairé le piège et a lancé une contre-enquête, qui a révélé que la commission présidée à l’époque par José Manuel Boroso avait pour le moins laissé illégalement derrière elle le lobby de la loi sur le tabac. les scènes.
C’est Bouli Lanners qui incarne José Bové, Thomas VDB – vrai nom, Thomas Vandenberghe –son attachée parlementaire, Céleste Brunnquell, est une stagiaire fictive. Un trio assez fou, qui pimente ce thriller de bureau.