Comment devient-on Charles Aznavour ?

Lune bande-annonce de Monsieur Aznavour, Le film de Mehdi Idir et Grand Corps Malade (en salles le 23 octobre), a de quoi surprendre par son réalisme sépia et son rythme débridé. Dès les premières images, on est saisi par l’acteur Tahar Rahim (double César pour Un prophète de Jacques Audiard) dans la peau de la star de la chanson française, décédée le 1^euh Octobre 2018, à l’âge de 94 ans.

Peu maquillé et doté de mini-prothèses invisibles, il n’a pas besoin de lui ressembler pour incarner le jeune Charles Aznavourian, né à Paris de parents réfugiés arméniens et formé à l’École des enfants du spectacle. D’emblée, il impose sa présence en adoptant sa voix voilée, son phrasé haché et cette gestuelle des mains si particulière qui, sur scène, relève du grand art. C’est lui-même qui reprend les grands classiques qui ponctuent le film.

Loin d’être un biopic conventionnel, Monsieur Aznavour retrace les moments forts de sa longue et abondante carrière à travers quelques chansons emblématiques, telles que ” « Les Deux Guitares », « Je me voyais déjà », « La Bohème », « Comme on dit ».À LIRE AUSSI André Manoukian : « Charles Aznavour nous laisse l’héritage d’un maestro ! »

Mehdi Idir et Grand Corps Malade (le duo à succès de Patients Et Vie scolaire) profitons de l’occasion pour dresser le portrait d’un artiste exceptionnel qui, à force de travail, de persévérance et de talent, est devenu un grand nom de la chanson française et, vers la fin de sa vie, le symbole de la culture frança (…) Lire la suite