Lorsque Novak Djokovic s’est réveillé dimanche matin, il a dû rire. A 13 heures, deux des trois matches programmés sur le court Philippe-Chatrier étaient déjà terminés. Et il n’y avait déjà plus de matchs à jouer à partir de 16h30, en attendant la tombée de la nuit. La veille, le n°1 mondial a subi de plein fouet tous les aléas qu’une journée peut endurer : pluie, matchs…
Lorsque Novak Djokovic s’est réveillé dimanche matin, il a dû rire. A 13 heures, deux des trois matches programmés sur le court Philippe-Chatrier étaient déjà terminés. Et il n’y avait déjà plus de matchs à jouer à partir de 16h30, en attendant la tombée de la nuit. La veille, le n°1 mondial a payé le prix de tous les aléas que peut subir une journée : pluie, matchs prolongés et choix de programmation discutables.
A 3h06, après 4h30 de mano a mano haletant, Djokovic s’échappe du piège tendu par l’Italien Lorenzo Musetti (7-5, 6-7, 2-6, 6-3, 6-0), tout en ajoutant à son palmarès un nouveau record dont il se serait bien passé : le dernier match disputé à Roland-Garros. Son opinion ? « J’ai mon opinion… Je ne veux pas trop en dire sur la programmation. Je pense que les choses auraient pu être faites différemment. Gagner à 3 heures du matin, c’est bien si c’est le dernier match du tournoi mais ce n’est pas le cas… »
Deux heures perdues
Comment est-ce qu’on est arrivés ici ? La pluie, déjà, qui n’avait pas autant perturbé une première semaine de Roland-Garros depuis 2016. Pour maintenir l’équité sportive, Amélie Mauresmo et l’arbitre du tournoi Rémy Azémar ont dû prendre des décisions. Comme celui de décaler la fin du match de Grigor Dimitrov contre Zizou Bergs, débuté vendredi dans une annexe, et terminé sous le toit du Chatrier samedi, à 22h15, pour que le Bulgare puisse enchaîner dimanche ses huitièmes de finale. . C’est donc avec près de deux heures de retard qu’a été lancée la « night session » entre Djokovic et Musetti.
Quand le n°1 mondial parle de choix discutables, il pense certainement à cette étrange idée d’avoir lancé le premier match sur le court central à midi, malgré le retard du programme et une météo toujours aussi capricieuse. Deux jours auparavant, le directeur du tournoi avait déclaré à la presse que les matches débuteraient à 10 heures du matin s’il fallait rattraper le temps perdu. C’est déjà deux heures de sommeil et de récupération qu’aurait pu gagner Djokovic, qui a dû se coucher tôt dimanche matin, alors que le jour se levait. « Il faut au moins trois heures pour s’endormir après un tel match, le temps que l’adrénaline descende », estime Fabrice Santoro, consultant sur Prime Video, diffuseur du match du soir.
Opposé ce lundi après-midi à l’Argentin Francisco Cerundolo, en huitièmes de finale, l’état de forme du Serbe, âgé de 37 ans, sera scruté. « Physiquement, j’ai vraiment dépassé mes limites pour battre Lorenzo, confiait le tenant du titre tôt dimanche matin. Quand tu fais des échanges de plus de 20 coups, à deux heures du matin…. Qui joue à pareille heure ? Nous jouons peu de matchs dans notre vie en ce moment. » A une heure aussi tardive, sous sept degrés et devant un public froid et trop clairsemé pour une telle affiche, personne n’y gagne. Sauf les droits TV qui rentrent dans les caisses de Roland-Garros.