Ce nouvel outil devrait notamment permettre de mettre fin Ă l’usurpation de numĂ©ro.
Une première Ă©tape dans l’Ă©difice. A compter du 1er octobre, un nouvel outil visant Ă amĂ©liorer la protection des consommateurs contre le flĂ©au des arnaques tĂ©lĂ©phoniques entrera en vigueur. Une arme sur laquelle comptent les autoritĂ©s pour empĂŞcher les arnaqueurs d’usurper des numĂ©ros, notamment dans le cadre de l’arnaque au faux conseiller bancaire, comme le rappelait rĂ©cemment dans nos colonnes Julien Lassalle, chef du service de surveillance des moyens de paiement scripturaux Ă la Banque de France.
Concrètement, Ă partir du mois prochain, les opĂ©rateurs tĂ©lĂ©phoniques devront garantir « l’authenticitĂ© des chiffres » afficher un identifiant sur l’Ă©cran du tĂ©lĂ©phone de la personne appelĂ©e ou recevant un message. Et ce, en application de la loi Naegelen visant Ă encadrer le dĂ©marchage tĂ©lĂ©phonique et Ă lutter contre les appels frauduleux, adoptĂ©e le 24 juillet 2020. L’objectif ? Que les fraudeurs ne puissent plus s’attribuer les numĂ©ros d’Ă©tablissements bancaires ou d’organismes publics comme la SĂ©curitĂ© sociale.
La loi impose dĂ©sormais aux opĂ©rateurs d’ĂŞtre garants de l’authenticitĂ© des numĂ©ros et, dans le cas contraire, de pouvoir :« interrompre le routage » de l’appel ou du message d’un tĂ©lĂ©phone Ă un autre. Du cĂ´tĂ© du titulaire de la ligne, il n’y aura donc pas de changement significatif, puisque les appels frauduleux auraient normalement dĂ» ĂŞtre “confus” avant mĂŞme que la cloche ne sonne. En outre, le texte votĂ© prĂ©voit que « les opĂ©rateurs assurent l’interopĂ©rabilitĂ© des dispositifs d’authentification mis en Ĺ“uvre ». Ă€ cette fin, la mise en Ĺ“uvre du dispositif d’authentification de l’identifiant de l’appelant peut « s’appuyer sur des spĂ©cifications techniques Ă©laborĂ©es conjointement par les opĂ©rateurs ».
A lire aussiLes arnaques aux faux conseillers bancaires ont coĂ»tĂ© près de 375 millions d’euros aux Français en 2023
Un système actuellement limité
Un moyen de contrĂ´le particulièrement complexe Ă mettre en place, selon la FĂ©dĂ©ration française des tĂ©lĂ©coms (FFT), qui avait Ă©mis un certain nombre de doutes sur la faisabilitĂ© et l’efficacitĂ© de ce certificat d’authentification. Et ce, dans la mesure oĂą il existe plus de 200 opĂ©rateurs en France, parmi lesquels les plus connus, Bouygues, SFR ou Free, mais aussi La Poste Mobile et d’autres acteurs prĂ©sents sur le marchĂ© des entreprises. « Cela a pris beaucoup de temps et a Ă©tĂ© très compliquĂ© Ă mettre en Ĺ“uvre, et a demandĂ© beaucoup d’investissement, Ă la fois technique et humain, de la part des opĂ©rateurs. »confirme Romain Bonenfant. Le directeur de la FFT explique que les opĂ©rateurs français qu’il reprĂ©sente ont Ă©tĂ© obligĂ©s de travailler main dans la main, de communiquer entre eux et d’imaginer un système commun pour dĂ©velopper cette solution unique qui n’existe nulle part ailleurs.
Avec un enjeu, celui de partager tous les numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone existant en France, et leur propriĂ©taire. « C’était clairement le problème technique numĂ©ro un : comment crĂ©er un système commun ? »se souvient l’ingĂ©nieur. Pour ce faire, sur le modèle de ce qui existe dĂ©jĂ dans le cas d’une demande de portabilitĂ© d’un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, tout le monde a acceptĂ© de jouer le jeu.
Mais l’ingĂ©nieur pointe dĂ©jĂ les limites du système. Selon lui, le dispositif d’authentification “ne fonctionne pas sur toutes les technologies” et ne pourra donc pas s’appliquer – dans un premier temps – au rĂ©seau cuivre, ni au rĂ©seau mobile, ni mĂŞme aux rĂ©seaux tĂ©lĂ©phoniques d’entreprise. « Le 1er octobre, nous commencerons Ă tester les coupures sur les appels non authentifiĂ©s de ligne fixe Ă ligne fixe, Ă l’exclusion des lignes en cuivre. ». UN « première phase » qui consiste Ă mettre en place les fondations du système, avant que son pĂ©rimètre d’action ne soit progressivement Ă©tendu, notamment au rĂ©seau mobile, reconnaĂ®t Romain Bonenfant.
Alors ne vous inquiĂ©tez pas si le dĂ©marchage tĂ©lĂ©phonique indĂ©sirable continue pendant un certain temps : “le travail continue”“Les opĂ©rateurs sont parfois dĂ©concertĂ©s par l’inventivitĂ© des fraudeurs, et la rapiditĂ© avec laquelle ils parviennent Ă trouver de nouveaux moyens de contourner les blocages mis en place. Parfois en vain. Et s’il n’existe pas encore de système de pare-feu parfait, la FĂ©dĂ©ration française des tĂ©lĂ©coms (FFT) appelle chacun Ă la plus grande vigilance et insiste sur la nĂ©cessitĂ© de sensibiliser les abonnĂ©s au tĂ©lĂ©phone. Et de marteler : « Il est important de comprendre qu’un conseiller bancaire, par exemple, ne demandera jamais un code de carte de crĂ©dit ou d’autres informations par tĂ©lĂ©phone. »
Ce nouvel outil devrait notamment permettre de mettre fin Ă l’usurpation de numĂ©ro.
Une première Ă©tape dans l’Ă©difice. A compter du 1er octobre, un nouvel outil visant Ă amĂ©liorer la protection des consommateurs contre le flĂ©au des arnaques tĂ©lĂ©phoniques entrera en vigueur. Une arme sur laquelle comptent les autoritĂ©s pour empĂŞcher les arnaqueurs d’usurper des numĂ©ros, notamment dans le cadre de l’arnaque au faux conseiller bancaire, comme le rappelait rĂ©cemment dans nos colonnes Julien Lassalle, chef du service de surveillance des moyens de paiement scripturaux Ă la Banque de France.
Concrètement, Ă partir du mois prochain, les opĂ©rateurs tĂ©lĂ©phoniques devront garantir « l’authenticitĂ© des chiffres » afficher un identifiant sur l’Ă©cran du tĂ©lĂ©phone de la personne appelĂ©e ou recevant un message. Et ce, en application de la loi Naegelen visant Ă encadrer le dĂ©marchage tĂ©lĂ©phonique et Ă lutter contre les appels frauduleux, adoptĂ©e le 24 juillet 2020. L’objectif ? Que les fraudeurs ne puissent plus s’attribuer les numĂ©ros d’Ă©tablissements bancaires ou d’organismes publics comme la SĂ©curitĂ© sociale.
La loi impose dĂ©sormais aux opĂ©rateurs d’ĂŞtre garants de l’authenticitĂ© des numĂ©ros et, dans le cas contraire, de pouvoir :« interrompre le routage » de l’appel ou du message d’un tĂ©lĂ©phone Ă un autre. Du cĂ´tĂ© du titulaire de la ligne, il n’y aura donc pas de changement significatif, puisque les appels frauduleux auraient normalement dĂ» ĂŞtre “confus” avant mĂŞme que la cloche ne sonne. En outre, le texte votĂ© prĂ©voit que « les opĂ©rateurs assurent l’interopĂ©rabilitĂ© des dispositifs d’authentification mis en Ĺ“uvre ». Ă€ cette fin, la mise en Ĺ“uvre du dispositif d’authentification de l’identifiant de l’appelant peut « s’appuyer sur des spĂ©cifications techniques Ă©laborĂ©es conjointement par les opĂ©rateurs ».
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Un système actuellement limité
Un moyen de contrĂ´le particulièrement complexe Ă mettre en place, selon la FĂ©dĂ©ration française des tĂ©lĂ©coms (FFT), qui avait Ă©mis un certain nombre de doutes sur la faisabilitĂ© et l’efficacitĂ© de ce certificat d’authentification. Et ce, dans la mesure oĂą il existe plus de 200 opĂ©rateurs en France, parmi lesquels les plus connus, Bouygues, SFR ou Free, mais aussi La Poste Mobile et d’autres acteurs prĂ©sents sur le marchĂ© des entreprises. « Cela a pris beaucoup de temps et a Ă©tĂ© très compliquĂ© Ă mettre en Ĺ“uvre, et a demandĂ© beaucoup d’investissement, Ă la fois technique et humain, de la part des opĂ©rateurs. »confirme Romain Bonenfant. Le directeur de la FFT explique que les opĂ©rateurs français qu’il reprĂ©sente ont Ă©tĂ© obligĂ©s de travailler main dans la main, de communiquer entre eux et d’imaginer un système commun pour dĂ©velopper cette solution unique qui n’existe nulle part ailleurs.
Avec un enjeu, celui de partager tous les numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone existant en France, et leur propriĂ©taire. « C’était clairement le problème technique numĂ©ro un : comment crĂ©er un système commun ? »se souvient l’ingĂ©nieur. Pour ce faire, sur le modèle de ce qui existe dĂ©jĂ dans le cas d’une demande de portabilitĂ© d’un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, tout le monde a acceptĂ© de jouer le jeu.
Mais l’ingĂ©nieur pointe dĂ©jĂ les limites du système. Selon lui, le dispositif d’authentification “ne fonctionne pas sur toutes les technologies” et ne pourra donc pas s’appliquer – dans un premier temps – au rĂ©seau cuivre, ni au rĂ©seau mobile, ni mĂŞme aux rĂ©seaux tĂ©lĂ©phoniques d’entreprise. « Le 1er octobre, nous commencerons Ă tester les coupures sur les appels non authentifiĂ©s de ligne fixe Ă ligne fixe, Ă l’exclusion des lignes en cuivre. ». UN « première phase » qui consiste Ă mettre en place les fondations du système, avant que son pĂ©rimètre d’action ne soit progressivement Ă©tendu, notamment au rĂ©seau mobile, reconnaĂ®t Romain Bonenfant.
Alors ne vous inquiĂ©tez pas si le dĂ©marchage tĂ©lĂ©phonique indĂ©sirable continue pendant un certain temps : “le travail continue”“Les opĂ©rateurs sont parfois dĂ©concertĂ©s par l’inventivitĂ© des fraudeurs, et la rapiditĂ© avec laquelle ils parviennent Ă trouver de nouveaux moyens de contourner les blocages mis en place. Parfois en vain. Et s’il n’existe pas encore de système de pare-feu parfait, la FĂ©dĂ©ration française des tĂ©lĂ©coms (FFT) appelle chacun Ă la plus grande vigilance et insiste sur la nĂ©cessitĂ© de sensibiliser les abonnĂ©s au tĂ©lĂ©phone. Et de marteler : « Il est important de comprendre qu’un conseiller bancaire, par exemple, ne demandera jamais un code de carte de crĂ©dit ou d’autres informations par tĂ©lĂ©phone. »