La mort de Hassan Nasrallah samedi 28 septembre dans un raid à Beyrouth couronne pour Israël une stratégie mise en place depuis plusieurs mois avec l’élimination systématique des plus hauts responsables du Hezbollah. Le mouvement chiite libanais mène une campagne contre l’État hébreu, notamment depuis le déclenchement de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023.
La campagne de bombardements visant les principales figures du mouvement Hezbollah a débuté en janvier dernier, avec la mort de Wissam Tawil, commandant de l’unité d’élite al-Radwan. Elle s’est poursuivie en juillet avec la mort de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah, et s’est accélérée en septembre, dans le sillage des explosions de bips et des talkies-walkies qui ont, sans doute, totalement désorganisé le mouvement chiite.
Le 20 septembre, un attentat à la bombe a tué 15 membres d’al-Radwan, dont le chef d’unité Ibrahim Aqil. Le 23 septembre, Ali Karaké, considéré comme le numéro 3 du mouvement, est pris pour cible.
Éliminer les commandants du Hezbollah les uns après les autres
Le lendemain, c’était Ibrahim Koubaissi, responsable notamment des attaques de missiles et de roquettes. Il serait fastidieux d’énumérer tous les fonctionnaires tués par Israël ces dernières semaines, mais il est certain que l’État hébreu a pénétré l’organigramme du Hezbollah et a pu localiser les principaux commandants du mouvement pour les attaquer.
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