Gros plan sur la nouvelle arme du pauvre : le drone low-cost fabriqué par l’Iran révolutionne l’art et l’industrie de la guerre.
C’est entre autres avec une myriade de drones Shaheb conçus et fabriqués en Iran que la République islamique a mené sa première attaque directe contre Israël. Presque tous ces drones ont été interceptés par Tsahal et ses alliés. Mais à quel prix ? La défense aérienne de l’État juif aurait coûté 1 milliard 500 millions de dollars. L’attaque ne coûte que quelques centaines de millions de dollars. Téhéran a ainsi démontré sa capacité à épuiser les ressources de son ennemi. Autre exemple de cette asymétrie économique vertigineuse qu’impose le drone sur le champ de bataille : en Ukraine, en deux mois, 5 des 31 chars Abraham déployés par les Etats-Unis ont été détruits par ces drones iraniens lancés par l’armée russe. Une arme coûtant seulement quelques dizaines de milliers de dollars suffit à anéantir un char de dix millions de dollars.
Lire aussiL’Iran lance plus de 300 drones et missiles contre Israël
L’industrie iranienne des drones stimulée par les sanctions
L’Iran a été un pionnier dans cette industrie. C’est une conséquence directe des sanctions économiques. N’ayant plus les moyens financiers et matériels pour développer son aviation, elle s’est tournée vers des drones de combat à faible coût. Le premier modèle développé par la société Shaheb a été présenté lors d’une exposition iranienne il y a dix ans. 4 ans plus tard, ce Shaheb 131 était utilisé contre l’Arabie Saoudite. On retrouve aujourd’hui les deux versions les plus courantes de ce drone kamikaze à longue portée, le 131 et le 136, tous deux au Yémen aux mains des Houthis, au Liban dans l’arsenal du Hezbollah et en Russie. Moscou a signé un accord avec Téhéran pour le produire sur son territoire.
Le drone indispensable dans la guerre Russie-Ukraine
Un contrat d’un milliard de dollars avec pour objectif d’en produire au moins 6 000 d’ici 2025. L’Ukraine n’est pas en reste, elle n’avait que 400 drones en stock au début de la guerre, elle prévoit d’en fabriquer un million cette année. Depuis deux ans, ces armes bon marché ont compensé le faible équipement des deux camps et économisé de précieuses ressources humaines. À moindre coût, les belligérants provoquent d’immenses pertes économiques. Les Russes ciblent ainsi les centrales thermiques ukrainiennes et les Ukrainiens ciblent les raffineries russes.
Lire aussiL’Iran présente un nouveau drone militaire amélioré
L’Europe à la traîne
L’Occident doit s’adapter à cette irruption de drones développés dans le Grand Sud. Les grands fournisseurs de l’armée américaine capables de produire des drones de qualité mais assez chers comme le Reaper sont réticents à produire des armes à bas prix et à la rentabilité très limitée. Des start-up ont pris le relais grâce à des financements privés. A l’image de la société Anduril, l’une des plus rapides dans ce type d’arme, qui livrera cette année des drones de défense à l’armée américaine. L’Europe est en difficulté. La technologie est disponible mais les décisions prennent beaucoup de temps à prendre. En France par exemple, ce n’est qu’en février que le ministère a passé sa toute première commande d’un mini drone suicide.
Gros plan sur la nouvelle arme du pauvre : le drone low-cost fabriqué par l’Iran révolutionne l’art et l’industrie de la guerre.
C’est entre autres avec une myriade de drones Shaheb conçus et fabriqués en Iran que la République islamique a mené sa première attaque directe contre Israël. Presque tous ces drones ont été interceptés par Tsahal et ses alliés. Mais à quel prix ? La défense aérienne de l’État juif aurait coûté 1 milliard 500 millions de dollars. L’attaque ne coûte que quelques centaines de millions de dollars. Téhéran a ainsi démontré sa capacité à épuiser les ressources de son ennemi. Autre exemple de cette asymétrie économique vertigineuse qu’impose le drone sur le champ de bataille : en Ukraine, en deux mois, 5 des 31 chars Abraham déployés par les Etats-Unis ont été détruits par ces drones iraniens lancés par l’armée russe. Une arme coûtant seulement quelques dizaines de milliers de dollars suffit à anéantir un char de dix millions de dollars.
Lire aussiL’Iran lance plus de 300 drones et missiles contre Israël
L’industrie iranienne des drones stimulée par les sanctions
L’Iran a été un pionnier dans cette industrie. C’est une conséquence directe des sanctions économiques. N’ayant plus les moyens financiers et matériels pour développer son aviation, elle s’est tournée vers des drones de combat à faible coût. Le premier modèle développé par la société Shaheb a été présenté lors d’une exposition iranienne il y a dix ans. 4 ans plus tard, ce Shaheb 131 était utilisé contre l’Arabie Saoudite. On retrouve aujourd’hui les deux versions les plus courantes de ce drone kamikaze à longue portée, le 131 et le 136, tous deux au Yémen aux mains des Houthis, au Liban dans l’arsenal du Hezbollah et en Russie. Moscou a signé un accord avec Téhéran pour le produire sur son territoire.
Le drone indispensable dans la guerre Russie-Ukraine
Un contrat d’un milliard de dollars avec pour objectif d’en produire au moins 6 000 d’ici 2025. L’Ukraine n’est pas en reste, elle n’avait que 400 drones en stock au début de la guerre, elle prévoit d’en fabriquer un million cette année. Depuis deux ans, ces armes bon marché ont compensé le faible équipement des deux camps et économisé de précieuses ressources humaines. À moindre coût, les belligérants provoquent d’immenses pertes économiques. Les Russes ciblent ainsi les centrales thermiques ukrainiennes et les Ukrainiens ciblent les raffineries russes.
Lire aussiL’Iran présente un nouveau drone militaire amélioré
L’Europe à la traîne
L’Occident doit s’adapter à cette irruption de drones développés dans le Grand Sud. Les grands fournisseurs de l’armée américaine capables de produire des drones de qualité mais assez chers comme le Reaper sont réticents à produire des armes à bas prix et à la rentabilité très limitée. Des start-up ont pris le relais grâce à des financements privés. A l’image de la société Anduril, l’une des plus rapides dans ce type d’arme, qui livrera cette année des drones de défense à l’armée américaine. L’Europe est en difficulté. La technologie est disponible mais les décisions prennent beaucoup de temps à prendre. En France par exemple, ce n’est qu’en février que le ministère a passé sa toute première commande d’un mini drone suicide.