DÉCRYPTION – En 2027, le fardeau de la dette pourrait devenir le principal budget de l’État, atteignant le montant actuellement consacré à l’éducation. D’où une certaine volonté de Michel Barnier d’inverser cette trajectoire inquiétante.
Certains diront que c’est une bombe à retardement, d’autres, comme le Premier ministre ce mardi, préféreront le terme presque plus consensuel d’épée de Damoclès.… Dans son discours de politique générale, Michel Barnier n’a pas éludé le très épineux problème du poids de la dette. Pesant désormais plus de 50 milliards d’euros par an, cela représente «le deuxième poste de dépense de l’État, derrière l’école. » a indiqué le locataire de Matignon. Et d’ajouter : «Est-il acceptable que nous dépensions plus en intérêts envers les autres qu’en dépenses de défense et de recherche ? Une question qui sonne comme un appel implacable à agir et à tenter de redresser une situation des plus délicates.
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Car en 2023, ce fameux fardeau de la dette a atteint 52,8 milliards d’euros. Un montant supérieur à ce que le gouvernement avait anticipé (50,9 milliards d’euros) et qui marque un bond par rapport à 2017 et à l’arrivée d’Emmanuel Macron en haut des marches de l’Élysée. À ce moment-là…