Les images resteront gravées dans les mémoires. La place de la Concorde électrisée par le breakdance, la verrière du Grand Palais remplie des acclamations des amateurs d’escrime, le domaine de Versailles réveillé par les épreuves équestres, l’esplanade des Invalides transformée en stand de tir… Acclamés par des concurrents qui n’avaient jamais connu un tel décor sportif, les monuments parisiens sont les autres grands gagnants des Jeux Olympiques (JO), qui se poursuivent jusqu’à dimanche 8 septembre avec les Jeux Paralympiques.
Depuis longtemps, le monde de la mode profite des lieux historiques pour magnifier ses défilés. En quelques semaines, le patrimoine s’est révélé comme un allié de choix dans le récit de l’exploit. « Le Grand Palais, c’est sûr, n’est pas la salle d’escrime de Plovdiv (ville bulgare) »plaisanté, samedi 27 juillet, les escrimeurs français interrogés par Libérer. L’épéiste Boladé Apithy était captivé : « C’est fou, je vais demander à la fédération d’organiser une compétition ici chaque année. »
» Pourquoi pas ? « s’amuse le président du Grand Palais, Didier Fusillier. Mais plutôt tous les deux ans, le carnet de bal de la nef étant déjà surchargé. Après tout, le test grandeur nature avec les 300 000 spectateurs qui s’y sont relayés pendant quinze jours s’est avéré concluant, y compris en termes d’acoustique. L’implantation de tribunes est faisable. Aménager les abords du site est une tout autre affaire, le principal écueil pour les organisations sportives étant le coût du Grand Palais. Entre le montage, le démontage et dix jours de compétition, la facture grimpe à 1 million d’euros pour un mois de location.
Au château de Versailles, des scénarios pour accueillir d’autres événements sportifs sont également à l’étude. Le sujet a même été évoqué lors d’une réunion organisée, mardi 3 septembre, avec les fédérations équestres. « Si nous trouvons des solutions respectueuses du site et économiquement viables, ce serait formidable, car c’est totalement dans l’ADN du château, qui était un pavillon de chasse. »s’enthousiasme son président, Christophe Leribault.
« Faire du Grand Palais un outil de diplomatie »
Les musées et monuments parisiens veulent désormais convertir en argent, voire en or, la visibilité inespérée offerte par les Jeux olympiques. Malgré une baisse de fréquentation de 25 à 50 % cet été, tous espèrent attirer un nouveau public, décrocher davantage de privatisations. Et tirer dans les bras des mécènes fortunés qui se font rares ces derniers temps. « Je ne peux pas dire que j’ai rencontré un grand milliardaire australien qui soit soudainement tombé amoureux de Versailles. »concède Christophe Leribault, qui mise sur le long terme.
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Les images resteront gravées dans les mémoires. La place de la Concorde électrisée par le breakdance, la verrière du Grand Palais remplie des acclamations des amateurs d’escrime, le domaine de Versailles réveillé par les épreuves équestres, l’esplanade des Invalides transformée en stand de tir… Acclamés par des concurrents qui n’avaient jamais connu un tel décor sportif, les monuments parisiens sont les autres grands gagnants des Jeux Olympiques (JO), qui se poursuivent jusqu’à dimanche 8 septembre avec les Jeux Paralympiques.
Depuis longtemps, le monde de la mode profite des lieux historiques pour magnifier ses défilés. En quelques semaines, le patrimoine s’est révélé comme un allié de choix dans le récit de l’exploit. « Le Grand Palais, c’est sûr, n’est pas la salle d’escrime de Plovdiv (ville bulgare) »plaisanté, samedi 27 juillet, les escrimeurs français interrogés par Libérer. L’épéiste Boladé Apithy était captivé : « C’est fou, je vais demander à la fédération d’organiser une compétition ici chaque année. »
» Pourquoi pas ? « s’amuse le président du Grand Palais, Didier Fusillier. Mais plutôt tous les deux ans, le carnet de bal de la nef étant déjà surchargé. Après tout, le test grandeur nature avec les 300 000 spectateurs qui s’y sont relayés pendant quinze jours s’est avéré concluant, y compris en termes d’acoustique. L’implantation de tribunes est faisable. Aménager les abords du site est une tout autre affaire, le principal écueil pour les organisations sportives étant le coût du Grand Palais. Entre le montage, le démontage et dix jours de compétition, la facture grimpe à 1 million d’euros pour un mois de location.
Au château de Versailles, des scénarios pour accueillir d’autres événements sportifs sont également à l’étude. Le sujet a même été évoqué lors d’une réunion organisée, mardi 3 septembre, avec les fédérations équestres. « Si nous trouvons des solutions respectueuses du site et économiquement viables, ce serait formidable, car c’est totalement dans l’ADN du château, qui était un pavillon de chasse. »s’enthousiasme son président, Christophe Leribault.
« Faire du Grand Palais un outil de diplomatie »
Les musées et monuments parisiens veulent désormais convertir en argent, voire en or, la visibilité inespérée offerte par les Jeux olympiques. Malgré une baisse de fréquentation de 25 à 50 % cet été, tous espèrent attirer un nouveau public, décrocher davantage de privatisations. Et tirer dans les bras des mécènes fortunés qui se font rares ces derniers temps. « Je ne peux pas dire que j’ai rencontré un grand milliardaire australien qui soit soudainement tombé amoureux de Versailles. »concède Christophe Leribault, qui mise sur le long terme.
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