Ce mardi matin d’avril, au treizième étage de la tour Mazars, dans le quartier de La Défense, à Paris, l’ensemble du personnel de la direction des ressources humaines du cabinet d’audit était mobilisé. L’objectif est de présenter à la presse la nouvelle stratégie du groupe en matière de recrutement et de fidélisation des jeunes diplômés. Cette année, Mazars France prévoit de recruter 1 500 personnes, dont 1 100 jeunes diplômés, mais la vérité est que le métier ne fait plus autant rêver qu’avant. « Nous sommes confrontés à deux contraintes, confirme la directrice des ressources humaines, Mathilde Le Coz, d’une part la culture de l’entreprise, perçue comme très hiérarchique et rigide, de l’autre l’image un peu vintage dont souffre le métier d’expert-comptable. On imagine un homme en costume sombre avec sa mallette. La question est de savoir comment déconstruire les mythes qui entourent notre profession. »
Ce n’est pas la première fois que Mazars se penche sur la question. L’entreprise n’est pas non plus la seule à le faire. En novembre 2023, sept grands cabinets de conseil en audit (BDO, Deloitte, EY, Grant Thornton, KPMG, Mazars et PwC) ont organisé une conférence autour du même thème : « Comment pouvons-nous nous rendre plus inspirants et attractifs auprès des nouvelles générations ? » Si les plus grandes entreprises – les ” Les « Big Three » (BCG, McKinsey et Bain & Company) pour le conseil en stratégie, les « Big Four » (PwC, EY, Deloitte et KPMG) pour le conseil en audit – apparaissent toujours en tête des classements des employeurs préférés des étudiants, le secteur est , en partie, contraint de se réinventer pour continuer à séduire.
“ L’audit est sans doute moins apprécié des jeunes diplômés. », confirme Manuelle Malot, directrice du département carrières et prospective à l’École des hautes études commerciales (Edhec). Les métiers de l’audit et du conseil ont longtemps été la voie royale pour les diplômés des écoles de commerce et d’ingénieurs, mais ils ont, à partir des années 2000, été rendus obsolètes par l’avènement de la tech et le boom des start-up. « Leur deuxième handicap, continue Mmoi Malot, c’est qu’ils n’ont pas su expliquer l’utilité de leur mission à un moment où nous avons vu dans nos enquêtes, de 2016-2017, l’aspiration des jeunes générations à être utiles à la société. » À cela s’ajoute un marché du travail très dynamique et donc favorable aux jeunes diplômés.
Pour l’aider à s’adapter, Mazars a fait appel à Manuelle Malot et au NewGen Talent Center qu’elle dirige. Créée en 2013 par l’Edhec, l’unité interroge les attentes des jeunes diplômés, en fin d’études ou en début de vie professionnelle. Et cela confirme la tendance : les diplômés des écoles de commerce et d’ingénieurs, principal vivier de recrutement des cabinets d’audit et de conseil, souhaitent non seulement être bien formés et bien payés, mais aussi travailler dans de bonnes conditions. , si possible en étant utile à la société.
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Par Le Figaro avec AFP Publié Il y a 4 heures, Mis à jour Il y a 3 heures "…
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