Aux Comores, la diaspora envoie chaque année plus de 150 milliards de francs comoriens (l’équivalent de 305 millions d’euros), soit trois fois le budget du pays et cinq fois l’aide publique au développement. Mais la majeure partie de cette somme échappe aux circuits officiels. Pour attirer ces fonds vers le système bancaire national, la Banque centrale des Comores veut améliorer l’inclusion financière dans l’archipel de l’océan Indien, où le taux de bancarisation n’est que de 29%.
Le paysage bancaire comorien compte neuf établissements de crédit et 189 agences. Cependant, l’usage du cash reste prédominant. Ces flux financiers pourraient doper l’économie s’ils étaient captés par le système bancaire. Ce que nous voulons, aussi bien la Banque centrale que les banques commerciales, c’est faire en sorte qu’une partie de cet argent soit dirigée vers le secteur bancaire, au bénéfice de la diaspora, mais aussi au bénéfice de l’économie comorienne, souligne Younoussa Imani, gouverneur de la Banque centrale des Comores. Nous voulons que les banques aillent vers le peuple. »
En 2023, une stratégie nationale d’inclusion financière a été lancée. Pour l’instant, la services bancaires sur téléphone mobile, plus accessible que les banques traditionnelles, reste la solution la plus utilisée après l’argent liquide. Aujourd’hui, nous en avons plus de 75 000 comptes ouverts sur Holo à la Banque de Développement des Comores, déclare Mohamed Salim Djalalidine, responsable de la plateforme Holo. Nous avons des étudiants, des commerçants informels, des commerçants formels, des professionnels et des non-professionnels… »
Ouverture de compte et transferts d’argent gratuits
Malgré cela, le système bancaire actuel suscite encore des réserves. Une partie de la population opte pour un système d’épargne informel comme les tontines. Une minorité invoque des raisons religieuses, comme le refus des intérêts qu’elle considère comme illicites. Mais la plupart jugent le système bancaire trop compliqué. L’absence de banques dans certaines régions, les frais élevés et la méfiance des consommateurs envers les institutions financières font que de nombreuses personnes préfèrent conserver leur argent plutôt que d’ouvrir un compte. observe Nasra Mohamed Issa, président de la Fédération comorienne des consommateurs. En plus de se moderniser, les banques doivent offrir des services financiers abordables et adaptés et informer les consommateurs sur leurs obligations et leurs risques. »
Pour répondre à ces inquiétudes, la Banque centrale des Comores pousse les banques à proposer aux particuliers l’ouverture gratuite de comptes bancaires et à la diaspora des transferts d’argent gratuits. Et cela semble fonctionner : une centaine de comptes ont été ouverts depuis début août. L’objectif : atteindre un taux de bancarisation de 50 % en Comores d’ici fin 2025.
Aux Comores, la diaspora envoie chaque année plus de 150 milliards de francs comoriens (l’équivalent de 305 millions d’euros), soit trois fois le budget du pays et cinq fois l’aide publique au développement. Mais la majeure partie de cette somme échappe aux circuits officiels. Pour attirer ces fonds vers le système bancaire national, la Banque centrale des Comores veut améliorer l’inclusion financière dans l’archipel de l’océan Indien, où le taux de bancarisation n’est que de 29%.
Le paysage bancaire comorien compte neuf établissements de crédit et 189 agences. Cependant, l’usage du cash reste prédominant. Ces flux financiers pourraient doper l’économie s’ils étaient captés par le système bancaire. Ce que nous voulons, aussi bien la Banque centrale que les banques commerciales, c’est faire en sorte qu’une partie de cet argent soit dirigée vers le secteur bancaire, au bénéfice de la diaspora, mais aussi au bénéfice de l’économie comorienne, souligne Younoussa Imani, gouverneur de la Banque centrale des Comores. Nous voulons que les banques aillent vers le peuple. »
En 2023, une stratégie nationale d’inclusion financière a été lancée. Pour l’instant, la services bancaires sur téléphone mobile, plus accessible que les banques traditionnelles, reste la solution la plus utilisée après l’argent liquide. Aujourd’hui, nous en avons plus de 75 000 comptes ouverts sur Holo à la Banque de Développement des Comores, déclare Mohamed Salim Djalalidine, responsable de la plateforme Holo. Nous avons des étudiants, des commerçants informels, des commerçants formels, des professionnels et des non-professionnels… »
Ouverture de compte et transferts d’argent gratuits
Malgré cela, le système bancaire actuel suscite encore des réserves. Une partie de la population opte pour un système d’épargne informel comme les tontines. Une minorité invoque des raisons religieuses, comme le refus des intérêts qu’elle considère comme illicites. Mais la plupart jugent le système bancaire trop compliqué. L’absence de banques dans certaines régions, les frais élevés et la méfiance des consommateurs envers les institutions financières font que de nombreuses personnes préfèrent conserver leur argent plutôt que d’ouvrir un compte. observe Nasra Mohamed Issa, président de la Fédération comorienne des consommateurs. En plus de se moderniser, les banques doivent offrir des services financiers abordables et adaptés et informer les consommateurs sur leurs obligations et leurs risques. »
Pour répondre à ces inquiétudes, la Banque centrale des Comores pousse les banques à proposer aux particuliers l’ouverture gratuite de comptes bancaires et à la diaspora des transferts d’argent gratuits. Et cela semble fonctionner : une centaine de comptes ont été ouverts depuis début août. L’objectif : atteindre un taux de bancarisation de 50 % en Comores d’ici fin 2025.