Réunis à la demande du président français Emmanuel Macron, les États généraux de l’information viennent de rendre leurs conclusions, jeudi 12 septembre 2024, après onze mois de travaux.
Le résultat fut un rapport de 350 pages. États généraux présidé par Bruno Patino, le patron d’Arte, qui les a repris après la démission de Bruno Lasserre, et plus après la mort subite de Christophe Deloirel’ancien chef de RSF.
Pour Bruno Patino, le plus important est sans doute que ce rapport, issu de 174 auditions et assemblées citoyennes, permette de défendre des vérités factuelles, et donc le journalisme, face à ces contre-vérités qui minent le débat public. On l’a encore vu cette semaine Quand Donald Trump a affirmé que les migrants mangeaient des chiens et des chats dans l’Ohio ou qu’ils affluaient par millions des prisons et des asiles d’aliénés. Lorsque le journaliste a clarifié les faits, le candidat républicain l’a accusé d’être partial.
Que recommande le rapport ?
Il s’agit d’abord de lutter contre la désinformation en valorisant une information de qualité sur les réseaux à travers un label de fiabilité, auquel les médias souscriraient, et qui pourrait être privilégié dans les algorithmes, tant auprès du public que des annonceurs. C’est tout le sens de la Journalism Trust Initiative, portée par RSF, qui se félicite également que le rapport reprenne ses mesures sur la protection du secret des sources et la législation contre les procédures de bâillonnement qui visent à faire taire les journalistes. Le rapport suggère aussi qu’une partie de la taxe sur les services numériques, la fameuse taxe GAFA, soit affectée à l’information.
Un rapport critiqué
Carine Fouteau de Médiapart lui reproche d’oublier ” les vrais ennemis du droit de savoir ” qui sont les acteurs politiques et économiques. Le rapport refuse de recommander un droit d’approbation pour les rédactions de nommer leur directeur, comme cela existe dans Monde ou à Échosalors que c’est ce que réclamaient les journalistes en grève JDD après le rachat de leur titre par Bolloré et l’imposition d’un administrateur de Valeurs actuelles.
Le rapport suggère plutôt de mettre en place des comités d’éthique paritaires où pourront être discutés les choix des actionnaires, ce qui ne risque pas de beaucoup les dissuader, même si l’idée de faire des présidents des sociétés de journalistes des salariés protégés est retenue. Mais ce qui est recherché, c’est un équilibre entre le droit à l’information et le droit d’entreprendre. Il appartient désormais au gouvernement d’arbitrer ce “rapport Macron-compatible” qui contient pourtant des pistes d’amélioration.
Écoutez aussiConférence d’information générale pour « sensibiliser les citoyens contre les ingérences étrangères »
Réunis à la demande du président français Emmanuel Macron, les États généraux de l’information viennent de rendre leurs conclusions, jeudi 12 septembre 2024, après onze mois de travaux.
Le résultat fut un rapport de 350 pages. États généraux présidé par Bruno Patino, le patron d’Arte, qui les a repris après la démission de Bruno Lasserre, et plus après la mort subite de Christophe Deloirel’ancien chef de RSF.
Pour Bruno Patino, le plus important est sans doute que ce rapport, issu de 174 auditions et assemblées citoyennes, permette de défendre des vérités factuelles, et donc le journalisme, face à ces contre-vérités qui minent le débat public. On l’a encore vu cette semaine Quand Donald Trump a affirmé que les migrants mangeaient des chiens et des chats dans l’Ohio ou qu’ils affluaient par millions des prisons et des asiles d’aliénés. Lorsque le journaliste a clarifié les faits, le candidat républicain l’a accusé d’être partial.
Que recommande le rapport ?
Il s’agit d’abord de lutter contre la désinformation en valorisant une information de qualité sur les réseaux à travers un label de fiabilité, auquel les médias souscriraient, et qui pourrait être privilégié dans les algorithmes, tant auprès du public que des annonceurs. C’est tout le sens de la Journalism Trust Initiative, portée par RSF, qui se félicite également que le rapport reprenne ses mesures sur la protection du secret des sources et la législation contre les procédures de bâillonnement qui visent à faire taire les journalistes. Le rapport suggère aussi qu’une partie de la taxe sur les services numériques, la fameuse taxe GAFA, soit affectée à l’information.
Un rapport critiqué
Carine Fouteau de Médiapart lui reproche d’oublier ” les vrais ennemis du droit de savoir ” qui sont les acteurs politiques et économiques. Le rapport refuse de recommander un droit d’approbation pour les rédactions de nommer leur directeur, comme cela existe dans Monde ou à Échosalors que c’est ce que réclamaient les journalistes en grève JDD après le rachat de leur titre par Bolloré et l’imposition d’un administrateur de Valeurs actuelles.
Le rapport suggère plutôt de mettre en place des comités d’éthique paritaires où pourront être discutés les choix des actionnaires, ce qui ne risque pas de beaucoup les dissuader, même si l’idée de faire des présidents des sociétés de journalistes des salariés protégés est retenue. Mais ce qui est recherché, c’est un équilibre entre le droit à l’information et le droit d’entreprendre. Il appartient désormais au gouvernement d’arbitrer ce “rapport Macron-compatible” qui contient pourtant des pistes d’amélioration.
Écoutez aussiConférence d’information générale pour « sensibiliser les citoyens contre les ingérences étrangères »