contrairement au modèle allemand, il n’est valable que pour l’été

Le système Pass Rail s’adresse aux jeunes qui souhaitent voyager en train cet été. L’affaire n’a pas été facile à mettre en œuvre d’un point de vue budgétaire.

Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, a dû tordre le bras à certaines régions pour y parvenir. Mais ce Rail Pass à 49 euros par mois pour les jeunes de 16 à 27 ans est enfin disponible. Le précieux sésame doit permettre de réserver des places zéro euro sur n’importe quelle plateforme de vente de billets pour voyager dans toute la France du 1er juillet au 31 août, en TER, Intercités ou trains de nuit – avec un supplément de 19, 50 euros.

Il ne fonctionne ni pour les liaisons internationales, ni pour les TGV, ni pour Ouigo, et n’est valable en région Île-de-France que pour les liaisons régionales. L’Île-de-France n’a pas souhaité participer au dispositif. Le Pass ne permet donc pas de voyager entre les gares d’Île-de-France, mais uniquement entre l’Île de France et une région.

Le gouvernement table sur la vente de 700 000 Pass. Le système sera financé à 80 % par l’État et à 20 % par les régions, qui organisent les Transports Express Régionaux (TER). Mais on se souvient du tollé de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, et de Laurent Wauquiez, le patron d’Auvergne-Rhône-Alpes. Tous deux se sont finalement ralliés à la cause grâce à la présidente de l’Occitanie et de l’Association des Régions de France, Carole Delga.

Le système français est calqué sur le modèle allemand, mais l’essai reste timide. En Allemagne, le système est en effet valable toute l’année et inclut également les transports publics dans les villes. Quant à son financement, c’est tout autre : trois milliards d’euros contre 15 millions en France, ce qui limite l’expérience. En France, une évaluation de l’expérience sera réalisée avant la fin de l’année pour renouveler, ou non, le dispositif en 2025, pour l’adapter en termes de tarifs et de public cible.