Édition AFP/HuffPost
Agnès Buzyn, Olivier Véran et Roselyne Bachelot, anciens ministres de la Santé, ont signé une tribune contre la suppression de l’AME le 26 septembre 2024.
SANTÉ – Opposés à la suppression de l’AME souhaitée par Bruno Retailleau et la droite, ils prennent la parole. Huit anciens ministres de la Santé s’inquiètent « des conséquences sanitaires, humaines, sociales et économiques inacceptables » que causerait la fin de cette aide médicale accordée aux sans-papiers dans une tribune à Monde ce jeudi 26 septembre.
« Affaiblir l’AME, c’est exposer notre système de santé à une pression accrue de la part de traitements plus tardifs et donc plus sérieux et plus coûteux »alerter ces personnalités issues de différents partis politiques, principalement du bloc central.
En effet, défendent-ils, « Restreindre les conditions d’accès à l’AME obligerait en effet les allocataires à consulter plus tard, avec un état de santé dégradé, et nécessitant donc des soins plus sérieux. Cette évolution des soins constitue un piège pour nos hôpitaux et nos finances publiques ».
L’AME n’attire pas les migrants, “c’est un fantasme”
Aurélien Rousseau, Roselyne Bachelot, François Braun, Agnès Buzyn, Agnès Firmin Le Bodo, Marisol Touraine, Frédéric Valletoux et Olivier Véran sont les signataires de cette tribune, publiée alors que plusieurs ministres du gouvernement Barnier, au premier rang desquels le locataire de Beauvau Bruno Retailleau (LR), se sont positionnés pour une transformation de l’AME en “aide médicale d’urgence”avec des contours considérablement réduits.
« L’AME ne constitue pas une incitation à l’immigration dans notre pays, qui se ferait au détriment des Français. C’est un fantasme contraire aux faits”insistent les cosignataires. « Toucher à l’aide médicale de l’État va à l’encontre de la logique même des politiques de santé publique que nous avons mises en place »ajoutent-ils.
« L’AME ne concerne pas les soins de confort, susceptibles d’attirer une immigration dont les causes sont évidemment plus diverses et complexes », soulignent-ils, rappelant que “le dispositif est limité à un périmètre de soins précis, déjà révisé en 2019”.
Soins médicaux, dentaires, dépistage, contraception…
L’AME garantit aux étrangers en situation irrégulière des soins médicaux gratuits à deux conditions : un séjour irrégulier se poursuit en France pendant plus de trois mois et des ressources inférieures à un plafond de 10 166 euros par an (soit 847 euros par mois).
En 2024, l’enveloppe AME prévue par l’État s’élève à 1,2 milliard d’euros, soit environ 0,5% des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécurité sociale (PLFSS). Fin 2023, on comptait 466 000 bénéficiaires de l’AME.
Il concerne les soins médicaux et dentaires, les médicaments remboursés, les frais d’analyses et d’hospitalisation, ainsi que ceux relatifs à certaines vaccinations et certains dépistages, la contraception et l’avortement.
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Agnès Buzyn, Olivier Véran et Roselyne Bachelot, anciens ministres de la Santé, ont signé une tribune contre la suppression de l’AME le 26 septembre 2024.
SANTÉ – Opposés à la suppression de l’AME souhaitée par Bruno Retailleau et la droite, ils prennent la parole. Huit anciens ministres de la Santé s’inquiètent « des conséquences sanitaires, humaines, sociales et économiques inacceptables » que causerait la fin de cette aide médicale accordée aux sans-papiers dans une tribune à Monde ce jeudi 26 septembre.
« Affaiblir l’AME, c’est exposer notre système de santé à une pression accrue de la part de traitements plus tardifs et donc plus sérieux et plus coûteux »alerter ces personnalités issues de différents partis politiques, principalement du bloc central.
En effet, défendent-ils, « Restreindre les conditions d’accès à l’AME obligerait en effet les allocataires à consulter plus tard, avec un état de santé dégradé, et nécessitant donc des soins plus sérieux. Cette évolution des soins constitue un piège pour nos hôpitaux et nos finances publiques ».
L’AME n’attire pas les migrants, “c’est un fantasme”
Aurélien Rousseau, Roselyne Bachelot, François Braun, Agnès Buzyn, Agnès Firmin Le Bodo, Marisol Touraine, Frédéric Valletoux et Olivier Véran sont les signataires de cette tribune, publiée alors que plusieurs ministres du gouvernement Barnier, au premier rang desquels le locataire de Beauvau Bruno Retailleau (LR), se sont positionnés pour une transformation de l’AME en “aide médicale d’urgence”avec des contours considérablement réduits.
« L’AME ne constitue pas une incitation à l’immigration dans notre pays, qui se ferait au détriment des Français. C’est un fantasme contraire aux faits”insistent les cosignataires. « Toucher à l’aide médicale de l’État va à l’encontre de la logique même des politiques de santé publique que nous avons mises en place »ajoutent-ils.
« L’AME ne concerne pas les soins de confort, susceptibles d’attirer une immigration dont les causes sont évidemment plus diverses et complexes », soulignent-ils, rappelant que “le dispositif est limité à un périmètre de soins précis, déjà révisé en 2019”.
Soins médicaux, dentaires, dépistage, contraception…
L’AME garantit aux étrangers en situation irrégulière des soins médicaux gratuits à deux conditions : un séjour irrégulier se poursuit en France pendant plus de trois mois et des ressources inférieures à un plafond de 10 166 euros par an (soit 847 euros par mois).
En 2024, l’enveloppe AME prévue par l’État s’élève à 1,2 milliard d’euros, soit environ 0,5% des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécurité sociale (PLFSS). Fin 2023, on comptait 466 000 bénéficiaires de l’AME.
Il concerne les soins médicaux et dentaires, les médicaments remboursés, les frais d’analyses et d’hospitalisation, ainsi que ceux relatifs à certaines vaccinations et certains dépistages, la contraception et l’avortement.
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