JUSTICE – Changement de programme. Compte tenu de l’orientation des débats au procès des viols de Mazan ces derniers jours, le président Roger Arata a finalement pris une décision difficile concernant la diffusion des photos et vidéos de viols commis contre Gisèle Pelicot, qui se déroulera finalement à huis clos partiel. Quand aura-t-elle lieu.
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Ce vendredi 20 septembre, près de vingt jours après l’ouverture de l’audience devant le tribunal correctionnel de Vaucluse, le président a dû étudier une demande du procureur général, qui souhaitait que le visionnage de photos et de vidéos soit systématique lors de l’audition de chaque accusé.
” Je souhaiterais que tous les accusés, les images, photos et vidéos, soient visionnés par votre tribunal. En tout cas, celles qui sont les plus représentatives “, a demandé le procureur général, rejetant au passage toute ” idée de sensationnalisme voire de voyeurisme”. Pour lui, « Sans ces éléments, qu’il s’agisse de photos ou de vidéos, il n’y aurait pas eu de procès, et même si Gisèle Pelicot s’était souvenue, sa parole aurait été largement contestée ».
D’où l’importance de les diffuser, d’autant plus que de nombreux accusés contestent les faits, “ non pas par leur matérialité, mais par leur intentionnalité “, selon l’avocat général, qui estime que le contenu récupéré sur les disques durs de Dominique Pelicot apportera plus de clarté. C’est aussi une façon de se prémunir contre un éventuel argument de la défense qui aurait pu contester une demande de condamnation fondée sur des images qui n’avaient pas été présentées au préalable au tribunal.
Cette demande a été logiquement soutenue par la partie civile, l’avocat de Gisèle Pelicot arguant que « Il faut donner à l’accusé la possibilité d’expliquer pourquoi, au moment de commettre ces actes, il ne pensait pas commettre un viol. ” Ceci en étant directement confronté aux images.
Sans surprise, la défense s’est opposée à cette demande, invoquant un désir de sensationnalisme et une « déballage nauséabond, qui mettrait notre justice en difficulté “.
« Monsieur le Président, la justice qui doit entrer dans le XXIe siècle ne doit pas se nourrir des plaintes et des revendications des réseaux sociaux, de ceux qui recherchent le sensationnalisme, de ceux qui recherchent la vengeance et non plus la justice », a conclu l’avocat de la défense.
— Juliette Campion (@JulietteCampion) 20 septembre 2024
Après avoir entendu les arguments de chacun, le président et le tribunal ont donc étudié la requête, avant de statuer une vingtaine de minutes plus tard. J’ai décidé que les diffusions (de vidéos) ne seront pas systématiques.”Roger Arata s’est finalement expliqué. Si une séquence vidéo ou photo doit être diffusée, cela se fera à la demande de l’une ou l’autre des parties, dans le seul but d’établir la vérité. ” a-t-il poursuivi.
Alors que Gisèle Pelicot avait ouvertement demandé que le procès ne se déroule pas à huis clos afin de permettre la médiatisation de l’affaire et ainsi « changer la honte des camps “, le président du tribunal a décidé de suivre une autre voie.
Ces derniers jours, avant la diffusion d’images particulièrement explicites des actes commis contre Gisèle Pelicot, Roger Arata avait systématiquement demandé à Gisèle Pelicot si elle souhaitait que les images soient diffusées publiquement. Ce à quoi elle s’était opposée, ce qui a eu pour conséquence de forcer le public à sortir de la salle annexe du tribunal où est retransmise l’audience. Ne laissant que les journalistes et les différentes parties comme témoins de ce contenu.
Ce vendredi, le président a précisé que les journalistes ne pourront plus voir ces vidéos, qu’il a également qualifiées de« indécent et choquant » pour le public. Ceux-ci seront projetés ” en présence exclusive des parties au procès et du tribunal”a-t-il précisé, précisant au passage que la salle d’audience serait systématiquement évacuée avant les retransmissions.
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