Crise des airbags Takata : les mécanismes d’une bombe à retardement

Le piège se loge sous le nez des conducteurs et des passagers avant. Dans le volant ou au dessus de la boîte à gants. Depuis le 3 mai, le constructeur Stellantis a lancé une très rare campagne de rappel intitulée « stop Driving », ou « stop drive ». Plus de 600 000 Citroën C3 et DS 3 sont concernées. En cause, des « airbags tueurs », pour reprendre l’expression de certaines familles de victimes, qui peuvent exploser au visage des utilisateurs lorsqu’ils sont déclenchés.

A l’occasion de ce rappel allié à l’impératif, la France a découvert, avec retard, l’affaire Takata qui a ébranlé l’industrie automobile américaine au milieu des années 2010. Outre-Atlantique, 42 millions de voitures ont été rappelées en une décennie. « Le « rappel » le plus important et le plus complexe de l’histoire américaine », selon l’agence américaine de sécurité routière, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA).