d’anciens ministres de la santé s’opposent à une réforme de l’AME

Restreindre ou supprimer l’aide médicale d’État (AME) aux sans-papiers aurait “des conséquences sanitaires, humaines, sociales et économiques inacceptables”, se sont inquiétés huit anciens ministres de la Santé, ce jeudi 27 septembre, lors d’une tribune au Monde.

“Affaiblir l’AME, c’est exposer notre système de santé à une pression accrue de soins plus tardifs et donc plus sérieux et plus coûteux”, préviennent ces personnalités de différents partis politiques, principalement du bloc central.

Des ex-ministres dénoncent un « fantasme »

Aurélien Rousseau, Roselyne Bachelot, François Braun, Agnès Buzyn, Agnès Firmin Le Bodo, Marisol Touraine, Frédéric Valletoux et Olivier Véran sont les signataires de cette tribune, publiée alors que plusieurs ministres du gouvernement Barnier, au premier rang desquels le locataire de Beauvau Bruno Retailleau (LR), se sont positionnés pour une transformation de l’AME en « aide médicale d’urgence », aux contours drastiquement réduits.

« L’AME ne constitue pas un facteur incitatif à l’immigration dans notre pays, qui se ferait au détriment des Français. C’est un fantasme contraire aux faits”, insistent les cosignataires, assurant que le dispositif se limite déjà à “un périmètre de soins précis.

“Toucher à l’aide médicale d’État va à l’encontre de la logique même des politiques de santé publique que nous avons mises en place”, ajoutent-ils.

L’AME représente 0,5% du budget de la Sécurité Sociale

L’AME garantit aux étrangers en situation irrégulière des soins médicaux gratuits à deux conditions : un séjour irrégulier se poursuit en France pendant plus de trois mois et des ressources inférieures à un plafond de 10 166 euros par an (soit 847 euros par mois).

En 2024, l’enveloppe AME prévue par l’État s’élève à 1,2 milliard d’euros, soit environ 0,5% des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécurité sociale (PLFSS). Fin 2023, on comptait 466 000 bénéficiaires de l’AME.

Il concerne les soins médicaux et dentaires, les médicaments remboursés, les frais d’analyses et d’hospitalisation, ainsi que ceux relatifs à certaines vaccinations et certains dépistages, la contraception et l’avortement.

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a laissé entendre cette semaine qu’il “ne s’abstenait pas de prendre, notamment par voie réglementaire, un certain nombre de mesures” sur un sujet souvent brandi comme une ligne rouge par le camp présidentiel.

Article original publié sur BFMTV.com

Anna

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