Alors que le Parlement britannique a adopté une loi autorisant l’expulsion vers le Rwanda des migrants arrivés illégalement en Angleterre, les candidats au départ qui attendent dans le Pas-de-Calais n’abandonnent pas leur projet de rejoindre les côtes anglaises.
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Après des mois de bataille, le Parlement britannique a approuvé mardi 23 avril le projet de loi autorisant l’expulsion vers le Rwanda des demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni. Mais ni cette décision, ni la nouvelle du drame survenu à Wimereux avec la mort de cinq personnes qui tentaient de rejoindre les côtes anglaises depuis Loon-Plage, ne dissuadent les candidats au départ qui attendent au camp de cette commune de Pas- de-Calais. .
Une association vient distribuer des vêtements et des chaussures aux femmes du camp de Loon-Plage et de Manmat, un indien installé en France depuis quelques mois vient remplir d’eau deux jerrycans. Pour cet homme,“L’Eldorado britannique reste la priorité numéro un, « pour assurer un avenir meilleur à nos familles, à nos enfants »il assure.
« Les Anglais ne laisseront jamais cela arriver »
Ni l’un ni l’autre les cinq morts après le naufrage survenu mardi 23 avril, que lui et son ami qualifient de « terrible nouvelle pour tous les migrants », ni la perspective d’être envoyés au Rwanda ne les arrêtera. Ils ont déjà tenté à trois reprises de le faire adopter en Angleterre et parient que le projet de loi ne sera pas appliqué. « Les Anglais ne laisseront jamais cela arriver », pense-t-il. Et de préciser : « En tout cas, dès qu’il fait beau, j’essaie de retourner en Angleterre. Je prends le risque. Dieu me sauvera.“
Kasahaoi a très peur d’être envoyé au Rwanda. « Je ne connais rien de ce pays. On est tous un peu perdus dans mon groupe », confie-t-il. Mais “est-ce vrai d’abord”il demande. « Nous attendrons encore un peu avant de retenter la traversée »il assure.
Mais la perspective d’être expulsé vers l’Érythrée, son pays d’origine, le terrifie davantage. « c’est une dictature, à cause de ma religion ce qui m’attend c’est la prison, la torture », aPuis, dès qu’il aura assez d’argent pour le passeur, il retournera en Angleterre pour la quatrième fois.