En Birmanie, les poètes ont toujours été en première ligne des luttes politiques. Fidèle à cette tradition, Maung Saungkha, 31 ans, a même troqué sa plume contre un fusil. À la tête d’un millier de combattants, il espère renverser la junte militaire. « Le New York Times » l’a rencontré dans sa base, au fin fond de la jungle de l’État Karen.
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Au printemps dernier, dans la chaleur étouffante de la jungle birmane, un commandant rebelle s’adresse à 241 recrues rassemblées pour leur premier jour d’entraînement de base. Les soldats, tous membres d’une résistance qui combat une dictature militaire impopulaire, sont alignés par taille, le plus petit mesurant à peine 1,50 mètre. Un chien tacheté passe devant les rangs débraillés avant de s’allonger dans la poussière.
Le commandant, Maung Saungkha, a levé une armée d’un millier d’hommes. Pourtant, il n’a aucune formation militaire. C’est un poète – l’un des trois au moins à diriger les forces rebelles en Birmanie, encourageant les jeunes à se battre en première ligne dans cette guerre civile féroce. « Pour notre révolution, nous avons besoin que tout le monde nous rejoigne, même les poètes. » il explique avant de continuer : « Surtout les poètes. »
Mais dans son discours aux nouvelles recrues, Maung Saungkha se garde de toute fioriture littéraire. Les combattants, dont près de la moitié viennent de Rangoon, la plus grande ville du pays, ont peut-être été attirés par les images romantiques de la résistance qu’il propage sur les réseaux sociaux ; ou peut-être ont-ils préféré échapper à la conscription obligatoire décrétée par la junte pour tous les hommes (de 18 à 45 ans) et les femmes (de 18 à 35 ans) du pays. Mais aucun couplet rimé, aussi bien tourné soit-il, ne peut les sauver dans le feu de l’action. Pour cela, ils doivent apprendre à manier l’a
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Avec 1 700 journalistes, une trentaine de bureaux à l’étranger, plus de 130 lauréats du prix Pulitzer et plus de 10 millions d’abonnés au total, Le New York Times est le principal quotidien des États-Unis, dans lequel on peut lire « toutes les nouvelles qui méritent d’être imprimées » (« toutes informations dignes d’être publiées »).
Dans son édition dominicale, on retrouve notamment : Critique de livre du New York Times, un supplément de livre faisant autorité et sans égal Magazine du New York TimesLa famille Ochs-Sulzberger, qui avait repris en 1896 la direction de ce journal fondé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre-gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique à elle seule plus de 9 millions d’abonnés fin 2023, elle propose tout ce qu’on peut attendre d’un service en ligne, plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives rassemblent les articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.
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En Birmanie, les poètes ont toujours été en première ligne des luttes politiques. Fidèle à cette tradition, Maung Saungkha, 31 ans, a même troqué sa plume contre un fusil. À la tête d’un millier de combattants, il espère renverser la junte militaire. « Le New York Times » l’a rencontré dans sa base, au fin fond de la jungle de l’État Karen.
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Le commandant, Maung Saungkha, a levé une armée d’un millier d’hommes. Pourtant, il n’a aucune formation militaire. C’est un poète – l’un des trois au moins à diriger les forces rebelles en Birmanie, encourageant les jeunes à se battre en première ligne dans cette guerre civile féroce. « Pour notre révolution, nous avons besoin que tout le monde nous rejoigne, même les poètes. » il explique avant de continuer : « Surtout les poètes. »
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