De San Antonio de los Baños – Un homme de La Havane demande son chemin à une dame assise dans un parc de San Antonio de los Baños. Il s’étonne de retrouver la « ville de l’humour » (elle accueille depuis 1979 une biennale internationale d’humour graphique) dans un tel état de délabrement. “Ça fait mal de la voir comme ça” » la femme répond laconiquement. Les trottoirs brisés, les façades en briques apparentes et les visages fermés des habitants composent la sombre carte postale de cette petite ville de la province d’Artemisa.
Point nodal entre les villages agricoles de cette région et La Havane, cette terre du fleuve Ariguanabo souffre de la crise économique et de l’exode massif qui touche toute l’île. « Plus de pouvoir ! » on entend un habitant crier à l’intérieur de sa maison pour avertir sa femme qui, assise sur le porche, essaie de vendre des cigares individuels. Quelques secondes plus tard, les tours télécoms ne fonctionnent plus. Dans ce domaine, ce sont eux qui permettent de naviguer sur le Web depuis un téléphone mobile.
Sans électricité et sans Internet : c’est ainsi que la majorité des Ariguanabenses, nom des habitants de la ville, passent une bonne partie de leurs journées. Quand l’électricité est coupée, la vie s’arrête. Un autre résident commente :
“San Antonio est en train de devenir une ville fantôme.”
Alors qu’à un moment donné, il continue, « il fallait bien regarder avant de traverser la rue car il y avait beaucoup de voitures ». Aujourd’hui, l’économie est en ruine et San Antonio de los Baños n’est pas très différent des autres. batey (village des coupeurs de canne) au fin fond de Cuba, où les gens passent la journée à faire la queue parmi les mouches.
“Ils ont perdu le respect de l’argent”
La sécheresse et les problèmes d’approvisionnement en eau potable ont détruit les rues,
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Source de l’article
Fondé par la célèbre blogueuse Yoani Sánchez – récompensée par de nombreux prix internationaux – ce journal numérique a été lancé le 21 mai 2014, sept ans après le blog alternatif Génération Y lancé pour la première fois par le journaliste.
Produit à Cuba, c’est un média indépendant destiné «pour contrebalancer le monopole des médias officiels» instituée par le régime, comme indiqué sur le site.
Avec des reportages sur la vie quotidienne de l’île, des chroniques politiques et de nombreuses rubriques culturelles et sociales, 14 ansmoyen prétend que c’est “engagement pour la vérité, la liberté et la défense des droits de l’homme sans postures idéologiques ou partisanes». Même si, évidemment, ses articles critiquent souvent le régime cubain…
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De San Antonio de los Baños – Un homme de La Havane demande son chemin à une dame assise dans un parc de San Antonio de los Baños. Il s’étonne de retrouver la « ville de l’humour » (elle accueille depuis 1979 une biennale internationale d’humour graphique) dans un tel état de délabrement. “Ça fait mal de la voir comme ça” » la femme répond laconiquement. Les trottoirs brisés, les façades en briques apparentes et les visages fermés des habitants composent la sombre carte postale de cette petite ville de la province d’Artemisa.
Point nodal entre les villages agricoles de cette région et La Havane, cette terre du fleuve Ariguanabo souffre de la crise économique et de l’exode massif qui touche toute l’île. « Plus de pouvoir ! » on entend un habitant crier à l’intérieur de sa maison pour avertir sa femme qui, assise sur le porche, essaie de vendre des cigares individuels. Quelques secondes plus tard, les tours télécoms ne fonctionnent plus. Dans ce domaine, ce sont eux qui permettent de naviguer sur le Web depuis un téléphone mobile.
Sans électricité et sans Internet : c’est ainsi que la majorité des Ariguanabenses, nom des habitants de la ville, passent une bonne partie de leurs journées. Quand l’électricité est coupée, la vie s’arrête. Un autre résident commente :
“San Antonio est en train de devenir une ville fantôme.”
Alors qu’à un moment donné, il continue, « il fallait bien regarder avant de traverser la rue car il y avait beaucoup de voitures ». Aujourd’hui, l’économie est en ruine et San Antonio de los Baños n’est pas très différent des autres. batey (village des coupeurs de canne) au fin fond de Cuba, où les gens passent la journée à faire la queue parmi les mouches.
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Produit à Cuba, c’est un média indépendant destiné «pour contrebalancer le monopole des médias officiels» instituée par le régime, comme indiqué sur le site.
Avec des reportages sur la vie quotidienne de l’île, des chroniques politiques et de nombreuses rubriques culturelles et sociales, 14 ansmoyen prétend que c’est “engagement pour la vérité, la liberté et la défense des droits de l’homme sans postures idéologiques ou partisanes». Même si, évidemment, ses articles critiquent souvent le régime cubain…
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