Le célèbre écrivain et animateur, décédé lundi, revenait régulièrement dans le Beaujolais où il avait passé une partie de son enfance.
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Bernard Pivot est décédé lundi 6 mai. Le Lyonnais d’origine, né dans la capitale des Gaules de parents épiciers, était resté étroitement lié au Beaujolais. Particulièrement au nord de Lyon, sa patrie, où il s’est réfugié enfant pendant la guerre et où il revient régulièrement, notamment à Quincié-en-Beaujolais.
« On l’a rencontré à la boulangerie, partout, en toute simplicité. Et ici aussi. Ici, c’est la bibliothèque Bernard Pivot dont Christelle Santailler est responsable : ” C’est aussi, sous sa houlette, qu’une bibliothèque a été créée ici. C’était en 1988 et il y avait très peu de petites bibliothèques de village. Et c’est vrai que très vite, elle a attiré beaucoup de monde grâce à la qualité des dons. Nous avons quelques livres avec des annotations, des petites ratures…”
Une école à son nom et des amitiés fidèles
Livres offerts par le journaliste. Deux fois par an, le maire Daniel Michaux se rend à Paris pour les récupérer. ” Les éditeurs lui envoyaient beaucoup de livres. Alors évidemment, il se réservait une partie pour alimenter la bibliothèque de Quincié, puisqu’il était à l’école à Quncié-en-Beaujolais pendant la Seconde Guerre mondiale. Il avait des amis avec qui il le garda toute sa vie et il était très attaché au village, au Beaujolais, aux gens d’ici.” assure l’élu.
« Chaque fois que je le rencontrais à Paris chez lui, il me posait des questions sur la vie du village, les associations, le résultat du panier beaujolais. Et puis il a donné son nom à une cuvée Bernard Pivot Quincié Beaujolais Village.
Daniel Michaux, maire de Quincié-en-Beaujolaissur franceinfo
À une dizaine de kilomètres, à Vaux-en-Beaujolais, se trouve l’école Bernard Pivot. “C’est quelqu’un qui a fait beaucoup de dictées et c’est lui qui a inauguré l’école”, raconte un étudiant. En 2013, l’enfant du quartier a inauguré l’école en lisant dans la cour une dictée écrite pour l’occasion. Jean-Charles Perrin, le maire de Vaux-en-Beaujolais, se souvient. ” Le 22 juin 2013, jour de l’inauguration, il y avait 200 à 250 personnes dans l’école avec des tables et Bernard Pivot qui faisait la dictée. C’était un très bon souvenir. Un personnage passionnant, quelqu’un de très simple, j’ai beaucoup apprécié ça. réunion”, assure l’édile.
La dictée est désormais affichée à l’entrée de l’école.“Mais ce n’est pas très facile.”sourit Sébastien Rizzo, le directeur de l’école, avant de lire le texte : “Il était une fois un jeune écrivain qui publiait des livres tristes sans succès. Il vivait dans une ville grise et polluée. Il commençait à décliner lorsqu’il reçut d’un notaire l’annonce qu’il avait hérité, d’une grand-mère, une propriété à Vaux-en-Beaujolais (…) Quand il sera vieux, il écrira des mémoires très féconds. Dans les prochains jours, les étudiants travailleront sur ce texte. C’est ce que le réalisateur a prévu comme hommage à Bernard Pivot.