Par
Arthur Bellan
Publié le
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Agathe Dressolles n’est pas une coiffeuse comme les autres. Elle ne s’occupe pas de ses clientes dans un salon traditionnel mais plutôt dans une caravane.
Après une carrière d’éducatrice spécialisée, cette native du Calvados s’est lancée dans la coiffure au mois de Mai 2023. Première étape de ce projet, devenir coiffeuse. Pour cela, Agathe a passé son CAP et obtenu son diplôme. Il ne lui restait plus qu’à trouver son salon.
Un salon pas comme les autres
La petite caravane blanche et violette accueille les clients, stabilisée par des cales et des vérins en bois. La Guichomobile, comme on le surnomme, a été acheté sur Leboncoin et rénové par le compagnon et papa d’Agathe. Pendant que l’un le vidait entièrement, l’autre refait le sol.
Quant à Agathe, elle a vaporisé l’extérieur de deux bandes de peinture violette pour lui redonner vie. A l’intérieur, les couleurs sont vives et des guirlandes lumineuses permettent de voir la coiffeuse : pratique pour ne pas rater les coupes. Avec un plan de travail à l’arrière et un miroir, tout est comme dans un salon classique.
Garder ce lien avec les gens
Passer d’éducatrice spécialisée à coiffeuse n’est pas chose courante. Pourtant, Agathe trouve un lien entre les deux métiers : « À travers la coiffure, j’ai voulu garder ce lien que j’avais avec les gens. Je coiffe ceux qui ne veulent pas se faire coiffer ou qui ne peuvent pas se faire coiffer. » Elle s’offre cette opportunité en affichant une petite mention sur son panneau à l’entrée de la caravane : « Prix libre et conscient “.
Chez Agathe, chacun donne ce qu’il veut ou ce qu’il peut. Mais cette recette ne dure qu’un temps, la coiffeuse de 28 ans pense déjà à créer un tableau des prix.
Aucun type de coiffure spécifique
Dans la caravane, chacun peut venir se faire coiffer. « Je fais la coupe que les gens veulent. Je fais des dégradés classiques, comme des afros ou des mèches. Je fais vraiment de tout. J’ai même réussi à réconcilier des personnes aux cheveux bouclés puisque je fais le coiffage sur cheveux secs », confie la jeune coiffeuse.
La jeune femme coiffe tout le monde, et surtout partout. Son objectif est d’aller dans des endroits où il n’y a pas de coiffeur pour recréer du lien. “Je fais beaucoup de marchés de producteurs, et ça ramène beaucoup de gens qui ne vont pas chez le coiffeur.”
Un grand succès
A chaque fois que la caravane s’installe sur un marché de producteurs ou un festival, tout le monde se précipite pour se faire coiffer. Celui de Saint-Jean-le-Blanc (Calvados) est un peu particulier, car il ne dure que deux heures : moins de temps, donc moins de clients.
Mais généralement, c’est Agathe qui coiffe les cheveux.14 personnesmaximum par événement auquel elle participe. « Je fixe des créneaux pour que les gens puissent s’inscrire au fur et à mesure. J’ouvre à 8 places puis je monte jusqu’à dix ; mais 14 c’est le maximum. Après, c’est trop fatiguant et ça ne m’intéresse plus. »
Au-delà du succès de son salon, Agathe apprécie surtout le lien qu’elle peut avoir avec ses clientes. « Il n’y a pas beaucoup de routine dans mon métier, chaque cliente est différente. A chaque fois c’est une nouvelle histoire, un nouveau cheveu. »
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