Annie Genevard a officiellement pris possession de ses bureaux au ministère de l’Agriculture, lundi 23 septembre. Dans son discours, prononcé sur le perron de l’institution de la rue de Varenne, lors de la passation du pouvoir avec son prédécesseur, Marc Fesneau, elle a reconnu arriver « dans un contexte particulier ». Et d’ajouter : « L’inquiétude domine. Les attentes sont immenses, je le sais. L’impatience est grande depuis des mois. »
Un constat qu’elle devrait vérifier lors d’un de ses premiers déplacements sur le terrain, au Livestock Summit, qui aura lieu à partir du mardi 1euh au vendredi 4 octobre à Cournon-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme. Sans surprise, elle devrait être interrogée sur les dossiers chauds de cet été.
Épidémies dans les élevages ovins et bovins
Depuis début août, la fièvre catarrhale (BCF) est en hausse en France. Un nouveau sérotype de cette maladie, également appelé « langue bleue », le sérotype 3, a fait sa première apparition dans le Nord. Ensuite, le nombre de foyers touchés par cette maladie transmise par les insectes piqueurs, les Culicoides, a continué à croître et la zone touchée s’est étendue. Selon les données publiées par le ministère de l’Agriculture, au 20 septembre, 2 812 foyers étaient désormais enregistrés dans un périmètre de vingt-quatre départements. Mais une deuxième vague, cette fois de sérotype 8, déjà connue sur le territoire, a déferlé depuis le Sud. Sachant que le FCO affecte les bovins mais surtout les ovins, et se traduit par des mortalités dans les troupeaux, des problèmes de fertilité, des fausses couches et une baisse de production.
Dans le même temps, une autre maladie à transmission vectorielle, toujours propagée par les Culicoïdes, la maladie hémorragique épizootique (MHE), apparue pour la première fois en France il y a un an dans les troupeaux bovins du Sud-Ouest, a réapparu.
Dans ce contexte sanitaire tendu, le ministère de l’Agriculture a annoncé qu’il soutiendrait la vaccination volontaire contre le sérotype 3 dans la zone touchée. Une commande de 6,4 millions de doses de vaccin a été passée, puis 5,3 millions de doses supplémentaires ont été commandées. La vaccination contre le sérotype 8 reste cependant à la charge des éleveurs, même si le gouvernement a finalement décidé, fin août, de rembourser le coût des tests PCR.
Dans le même temps, il a été décidé de commander deux millions de doses contre le MHE. « Il nous faut vingt millions »dit Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine, qui estime qu’il a fallu se battre pour obtenir des commandes de vaccins. Il souligne toutefois l’intérêt de financer la vaccination plutôt que les pertes, quand celles liées au MHE, en 2023, ont coûté à l’Etat près de 80 millions d’euros. Sachant que le manque de soutien initial aux éleveurs du Sud-Ouest touchés par cette nouvelle maladie a été une des étincelles de la colère des agriculteurs qui s’est fortement exprimée en début d’année. A noter cependant que les éleveurs de bovins laitiers bénéficient, pour l’instant, de prix plus rémunérateurs et souffrent moins des effets des maladies vectorielles que le secteur ovin, financièrement fragile. Pour les éleveurs de volailles et de porcs, la situation économique est aujourd’hui également favorable.
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Annie Genevard a officiellement pris possession de ses bureaux au ministère de l’Agriculture, lundi 23 septembre. Dans son discours, prononcé sur le perron de l’institution de la rue de Varenne, lors de la passation du pouvoir avec son prédécesseur, Marc Fesneau, elle a reconnu arriver « dans un contexte particulier ». Et d’ajouter : « L’inquiétude domine. Les attentes sont immenses, je le sais. L’impatience est grande depuis des mois. »
Un constat qu’elle devrait vérifier lors d’un de ses premiers déplacements sur le terrain, au Livestock Summit, qui aura lieu à partir du mardi 1euh au vendredi 4 octobre à Cournon-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme. Sans surprise, elle devrait être interrogée sur les dossiers chauds de cet été.
Épidémies dans les élevages ovins et bovins
Depuis début août, la fièvre catarrhale (BCF) est en hausse en France. Un nouveau sérotype de cette maladie, également appelé « langue bleue », le sérotype 3, a fait sa première apparition dans le Nord. Ensuite, le nombre de foyers touchés par cette maladie transmise par les insectes piqueurs, les Culicoides, a continué à croître et la zone touchée s’est étendue. Selon les données publiées par le ministère de l’Agriculture, au 20 septembre, 2 812 foyers étaient désormais enregistrés dans un périmètre de vingt-quatre départements. Mais une deuxième vague, cette fois de sérotype 8, déjà connue sur le territoire, a déferlé depuis le Sud. Sachant que le FCO affecte les bovins mais surtout les ovins, et se traduit par des mortalités dans les troupeaux, des problèmes de fertilité, des fausses couches et une baisse de production.
Dans le même temps, une autre maladie à transmission vectorielle, toujours propagée par les Culicoïdes, la maladie hémorragique épizootique (MHE), apparue pour la première fois en France il y a un an dans les troupeaux bovins du Sud-Ouest, a réapparu.
Dans ce contexte sanitaire tendu, le ministère de l’Agriculture a annoncé qu’il soutiendrait la vaccination volontaire contre le sérotype 3 dans la zone touchée. Une commande de 6,4 millions de doses de vaccin a été passée, puis 5,3 millions de doses supplémentaires ont été commandées. La vaccination contre le sérotype 8 reste cependant à la charge des éleveurs, même si le gouvernement a finalement décidé, fin août, de rembourser le coût des tests PCR.
Dans le même temps, il a été décidé de commander deux millions de doses contre le MHE. « Il nous faut vingt millions »dit Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine, qui estime qu’il a fallu se battre pour obtenir des commandes de vaccins. Il souligne toutefois l’intérêt de financer la vaccination plutôt que les pertes, quand celles liées au MHE, en 2023, ont coûté à l’Etat près de 80 millions d’euros. Sachant que le manque de soutien initial aux éleveurs du Sud-Ouest touchés par cette nouvelle maladie a été une des étincelles de la colère des agriculteurs qui s’est fortement exprimée en début d’année. A noter cependant que les éleveurs de bovins laitiers bénéficient, pour l’instant, de prix plus rémunérateurs et souffrent moins des effets des maladies vectorielles que le secteur ovin, financièrement fragile. Pour les éleveurs de volailles et de porcs, la situation économique est aujourd’hui également favorable.
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