Dans le nord du Japon, la hausse des températures sonne le glas des glaces dérivantes

Cette année encore, les glaces flottantes ont atteint les côtes de la mer d’Okhotsk. La ville de Nemuro (à la pointe orientale de l’île d’Hokkaido) a accueilli leur arrivée le 10 février. À perte de vue, ils couvraient la mer de vastes taches blanches. Si le spectacle est toujours aussi saisissant, ces glaces seraient cependant moins épaisses qu’avant.

L’équipe de Keiichiro Oshima, professeur d’océanographie physique à l’Institut des sciences des basses températures de l’Université d’Hokkaido, a étudié l’effet du changement climatique sur les glaces dérivantes dans la partie sud de la mer. Okhotsk, au sud de 48^e parallèle nord. Selon les dernières données, présentées en mars lors d’une conférence internationale aux États-Unis, cette glace s’amincit dans la région au rythme de 7,4 centimètres par décennie. Leur épaisseur aurait diminué de 30 % en trente ans, passant en moyenne d’environ 73 centimètres en 1990 à environ 51 centimètres en 2020.

Les observations satellitaires effectuées jusqu’à présent ont révélé que l’étendue des glaces a tendance à diminuer dans la mer d’Okhotsk. La dernière étude montre que cela était également le cas pour son épaisseur. Même dans les zones où la surface de la glace n’a pas changé, son volume a donc diminué. “Le déclin des glaces flottantes est beaucoup plus rapide qu’on ne le pensait auparavant», déclare Keiichiro Oshima.

L’équipe de recherche a analysé les données de