N’enflammez pas le ciel olympique qui veut. Dans les Pyrénées-Orientales, le 7 mai au soir, veille de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, venue de Grèce, sur le Belémles tours médiévales de Roussillon ne s’allumeront pas.
Llum, une entreprise de distribution d’électricité verte basée à Céret, dans ce département, avait pour objectif d’éclairer ces « tours de signalisation », ou tours de guet, datant du XIIIe siècle.e siècle. Une quinzaine d’entre eux, plantés sur des collines, devaient abriter des projecteurs LED motorisés, des appareils plus petits que des tonneaux de vin mais offrant une puissance similaire à celle d’un phare. Objectif : faire briller le patrimoine catalan en hommage aux JO et projeter des faisceaux de lumière à un kilomètre dans le ciel.
Hommage sincère ou publicité appropriée ? 1euh En mai, l’entreprise a annulé son événement. Dans un communiqué, il explique avoir « a longtemps travaillé en collaboration avec les autorités locales, dans le but de réaliser ce court spectacle d’une heure, avec le minimum d’impact possible pour un maximum de territoires et d’habitants ». Et continue : « Malgré toute notre bonne volonté, des oppresseurs venus d’ailleurs ont eu raison de ce beau projet, donneurs de leçons vivant dans des métropoles plus éclairées que tout notre département. »
Ces « oppresseurs » Sont en réalité la Ligue de protection des oiseaux des Pyrénées-Orientales, les salariés de la réserve naturelle de la Massane, où se reproduisent les papillons nocturnes à cette époque, et d’autres associations du département.
Surtout, Llum a ignoré un arrêté ministériel du 27 décembre 2018, qui stipule, face au risque d’effrayer les espèces nicheuses, que « les installations lumineuses de type canon lumineux, à faisceau fixe ou mobile, dont le flux lumineux est supérieur à 100 000 les lumens sont interdits dans les espaces naturels et les sites d’observation astronomique.
Un projet refusé par Paris 2024
Invité, le 29 avril, dans l’émission « La tête au carré », sur France Inter, le directeur de Llum, David Gener, avait déjà eu du mal à défendre son projet, et ses non-respects de la réglementation sur les parcs naturels. Initialement prévu pour le 15 mai, date du passage de la flamme à Perpignan, le projet avait également essuyé un refus de la part du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024.
La date du 7 mai a ensuite été vérifiée, mais, là encore, sans demander l’autorisation de la préfecture. Mardi 30 mai, face au début de la polémique, M. Gener a été convoqué par les services de cette dernière. Du côté de la préfecture, on assure le Monde que “On lui a rappelé la violation de la loi et des propositions ont été faites”.
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N’enflammez pas le ciel olympique qui veut. Dans les Pyrénées-Orientales, le 7 mai au soir, veille de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, venue de Grèce, sur le Belémles tours médiévales de Roussillon ne s’allumeront pas.
Llum, une entreprise de distribution d’électricité verte basée à Céret, dans ce département, avait pour objectif d’éclairer ces « tours de signalisation », ou tours de guet, datant du XIIIe siècle.e siècle. Une quinzaine d’entre eux, plantés sur des collines, devaient abriter des projecteurs LED motorisés, des appareils plus petits que des tonneaux de vin mais offrant une puissance similaire à celle d’un phare. Objectif : faire briller le patrimoine catalan en hommage aux JO et projeter des faisceaux de lumière à un kilomètre dans le ciel.
Hommage sincère ou publicité appropriée ? 1euh En mai, l’entreprise a annulé son événement. Dans un communiqué, il explique avoir « a longtemps travaillé en collaboration avec les autorités locales, dans le but de réaliser ce court spectacle d’une heure, avec le minimum d’impact possible pour un maximum de territoires et d’habitants ». Et continue : « Malgré toute notre bonne volonté, des oppresseurs venus d’ailleurs ont eu raison de ce beau projet, donneurs de leçons vivant dans des métropoles plus éclairées que tout notre département. »
Ces « oppresseurs » Sont en réalité la Ligue de protection des oiseaux des Pyrénées-Orientales, les salariés de la réserve naturelle de la Massane, où se reproduisent les papillons nocturnes à cette époque, et d’autres associations du département.
Surtout, Llum a ignoré un arrêté ministériel du 27 décembre 2018, qui stipule, face au risque d’effrayer les espèces nicheuses, que « les installations lumineuses de type canon lumineux, à faisceau fixe ou mobile, dont le flux lumineux est supérieur à 100 000 les lumens sont interdits dans les espaces naturels et les sites d’observation astronomique.
Un projet refusé par Paris 2024
Invité, le 29 avril, dans l’émission « La tête au carré », sur France Inter, le directeur de Llum, David Gener, avait déjà eu du mal à défendre son projet, et ses non-respects de la réglementation sur les parcs naturels. Initialement prévu pour le 15 mai, date du passage de la flamme à Perpignan, le projet avait également essuyé un refus de la part du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024.
La date du 7 mai a ensuite été vérifiée, mais, là encore, sans demander l’autorisation de la préfecture. Mardi 30 mai, face au début de la polémique, M. Gener a été convoqué par les services de cette dernière. Du côté de la préfecture, on assure le Monde que “On lui a rappelé la violation de la loi et des propositions ont été faites”.
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