dans les Pyrénées, une longue étape de montagne pour la flamme olympique

Comme une longue étape du Tour de France cycliste. Dimanche 19 mai, dans huit sites pyrénéens différents, la flamme olympique a été portée au sommet de sommets mythiques, dévalé des pentes, traversé des torrents, vu défiler des paysages somptueux, vécu des moments d’émotion, le tout agrémenté de quelques orages, mais entouré d’un certain ferveur populaire.

A l’aube, au sommet des 2 876 mètres du Pic du Midi, c’est Bernard Hinault, quintuple vainqueur de la Grande Bouche, qui a eu le privilège d’allumer le flambeau. Avant de passer la main à Nicolas Lopez, l’ancien sabreur tarbais, premier relayeur de cette onzième étape. Après un détour par Lourdes et son sanctuaire, elle embarque ensuite pour traverser le lac de l’Arrêt-Darré, un lac artificiel situé non loin de Tarbes.

En attendant, surprise du jour, Tony Estanguet, le président de Paris 2024 et presque natif du pays – il est originaire de Pau dans les Pyrénées-Atlantiques – est venu rendre hommage à un grand amoureux du sport et des JO. . Dans le village de Louit, le secret avait été gardé jusqu’à la veille pour honorer la mémoire de Bernard Lapasset, décédé en mai 2023 dans ce village de 190 habitants où il vivait.

Ancien président de la Fédération Française de Rugby, de l’International Rugby Board, puis co-président du comité de candidature Paris 2024, « Bernard avait toujours porté ces valeurs olympiques. Son rêve était d’assister à l’ouverture des Jeux Olympiques, sa longue maladie l’en a empêché.”a regretté Alain Doucet, son ami et président de la ligue de rugby d’Occitanie.

Son fils et son petit-fils ont porté la flamme, dans une séquence que la famille a voulu un peu à l’écart des caméras, malgré la présence de plus de 1.500 personnes. La veille, la Maison des sports Bernard Lapasset avait été inaugurée à Tarbes.

« Nous en profitons pour remobiliser la communauté »

A Bagnères-de-Bigorre, à quelques kilomètres de là, si le maire Claude Cazabat rappelle que la commune est « expérimenté dans les grandes étapes du Tour de France », il considère que « là-bas, on en profite pour remobiliser la communauté et faire connaître la ville au monde entier » .

Avec ses 7 000 habitants, ses thermes et sa situation au cœur du massif montagneux, la cité bigourdane et gasconne a également mis à l’honneur les sportifs locaux. Franck Adisson et Wilfrid Forgues, aujourd’hui Sandra, ont sorti le canoë biplace sur lequel ils ont remporté l’or en 1996 à Atlanta.

« J’espère que ça tiendra le coup, ça fait 28 ans qu’on ne l’utilise pas », s’inquiétait Franck Adisson avant de pagayer. Le skiff a tenu et la flamme a pu parcourir 300 mètres sur l’Adour, sous les yeux de centaines de spectateurs, après un déluge de grêle.

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