La destination n’est pas encore connue précisément, mais le coup d’accélérateur est bel et bien donné. Dans trois semaines, jeudi 23 et vendredi 24 mai, les députés devront débattre de l’avenir de l’audiovisuel public, qu’un projet de loi (PPL) voté au Sénat en juin 2023 vise à regrouper au sein d’une holding.
Pour s’y préparer, des auditions des principaux concernés par le « La proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle » a commencé à se tenir, jeudi 2 mai, par visioconférence, devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Seuls quelques-uns de ses membres ont pu y assister, le mail les prévenant de ces échanges étant arrivé trop tard pour leur permettre de perturber leurs plannings.
“C’est une réforme majeure, qui crée des inquiétudes et des inquiétudes, et nous sommes convoqués le 1euh-Mai pour le lendemain matin. C’est une façon de tordre le bras aux parlementaires.»s’agace un député issu de la majorité et favorable à la réforme. « Retenir l’information et empêcher les objections de dernière minute les empêche d’être présents ou suffisamment précis dans leurs questions »regrette aussi la députée « insoumise » de Loire-Atlantique, Ségolène Amiot.
Tout au long de la journée de jeudi, des personnalités se sont succédées : le président de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel et de la communication numérique (Arcom), Roch-Olivier Maistre, la directrice de France Télévisions, Delphine Ernotte, et la patronne de l’Institut national de l’audiovisuel (INA). , Laurent Vallet, le matin ; la présidente de France Médias Monde, Marie-Christine Zaragosse, celle de Radio France, Sibyle Veil, et le président de TV5 Monde, Yves Bigot, dans l’après-midi.
Face à eux, les deux co-rapporteurs du projet de loi, Fabienne Colboc (Renaissance, Indre-et-Loire) et Jean-Jacques Gaultier (Les Républicains, Vosges), nommés à ce poste mardi 30 avril, ont cherché à connaître l’émotion. et remarques des dirigeants de l’audiovisuel sur la future loi. Prévues pour durer trois jours, ces auditions visent à préparer l’examen du texte lui-même, à la mi-mai, en commission. Les organisations syndicales doivent être entendues vendredi 3 mai.
Même si l’échéance se rapproche, de nombreuses inconnues demeurent quant au texte, qui est sujet à diverses modifications. Selon une source proche du dossier, le gouvernement s’apprête par exemple à renoncer au mode de nomination du futur président de « France Médias », que le projet de loi initial − le « PPL Lafon » (en référence au sénateur centriste Laurent Lafon) − confiée au Président de la République, et non directement à l’Arcom.
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