Bataille de discours sur l’Europe cette semaine : le troisième homme des sondages pour les élections européennes, Raphaël Glucksmann, prononcera mercredi son “discours de Strasbourg”, à la veille du “discours de la Sorbonne” d’Emmanuel Macron.
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Abordant les 14% dans les sondages, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS et Place Publique, prononcera son “discours de Strasbourg”, mercredi 24 avril, lors d’une réunion dans la ville du Parlement européen. Un discours que l’entourage de Raphaël Glucksmann présente comme “fondateur”.
Pour pimenter la campagne, ce discours interviendra à la veille d’un autre discours majeur sur l’Europe, celui d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat présentera jeudi à la Sorbonne sa vision de l’Union européenne pour les cinq prochaines années. Le discours de Raphaël Glucksmann était prévu de longue date mais le clin d’œil timing ne manque pas de sel, alors que macronistes et socialistes se disputent l’électorat de centre gauche.
Dans ce “discours de Strasbourg”, Raphaël Glucksmann présentera son “agenda Europe 2030”, afin de donner la vision très pro-européenne des socialistes pour les années à venir. Un agenda pour l’Europe qui sera structuré autour de trois piliers : l’écologie, la défense et la solidarité. L’objectif, selon l’équipe de campagne, est de présenter aux Français « un projet sérieux et concret qui permet de se projeter au-delà du 9 juin ». Bref, il s’agit de montrer qu’il n’y a pas que Emmanuel Macron qui a une vision pour l’Europe, et de montrer au passage qu’il n’y a pas que les écologistes qui parlent d’écologie. Un député Vert s’inquiète également de l’idée que Raphaël Glucksmann puisse devenir le “vote utile” à gauche, comme Jean-Luc Mélenchon lors de la dernière présidentielle.
L’objectif des socialistes pour ces élections européennes, “c’est continuer à grimper le plus possible”, raconte un proche de Raphaël Glucksmann. Au PS, certains rêvent même de chiper la deuxième place à la macroniste Valérie Hayer, malgré un scénario de franchissement des courbes qui paraît encore bien hypothétique. Attention à l’excès de confiance, prévient un leader socialiste : « Parfois, il y a des sondages alléchants et le score final n’est pas là », rappelle-t-il, citant François-Xavier Bellamy comme anti-modèle. En 2019, le candidat LR avait bénéficié de sondages encourageants… avant de s’effondrer à 8,48 % aux urnes.
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