CCela s’annonçait comme une révélation de taille. Mais Hunter Biden a finalement plaidé coupable de fraude fiscale à la dernière seconde devant un tribunal californien, jeudi, alors que s’ouvrait un procès potentiellement embarrassant pour toute sa famille. Le fils de Joe Biden connaîtra son sort le 16 décembre, après l’élection américaine. Et il encourt de lourdes peines, avec des accusations passibles d’un maximum de 15 ans de prison et d’une amende d’un million de dollars, lui a indiqué le juge Scarsi – un communiqué du ministère de la Justice évoquant une peine pouvant aller jusqu’à 17 ans.
Sous la chaleur torride de Los Angeles, alors que le mercure avoisine les 40°C, les avocats de Joe Biden ont d’abord tenté un coup de poker avec un « Alford plea ». Il s’agit d’un plaidoyer par lequel l’accusé ne reconnaît pas explicitement sa culpabilité mais reconnaît que les preuves sont suffisantes pour le condamner. Face au refus des procureurs, et alors que le juge s’est dit prêt à commencer la sélection du jury, Hunter Biden a finalement changé d’avis et a plaidé coupable. À neuf reprises, il a répondu « coupable » à la lecture des chefs d’accusation.
Une autre peine attendue le 13 novembre
Il ne s’agit pas d’un accord de plaidoyer avec les procureurs pour obtenir une peine plus clémente. Il admet simplement sa culpabilité, et la juge Scarsi, nommée par Trump, décidera de sa peine. Même si elle n’atteindra pas le maximum pour une première infraction, une peine de prison est loin d’être exclue. Hunter Biden est accusé d’avoir dissimulé une partie de ses revenus pour éviter de payer au moins 1,4 million de dollars sur quatre ans alors qu’il dépensait des fortunes en « drogue, escortes, petites amies et vêtements », selon l’acte d’accusation.
À LIRE AUSSI Joe Biden exclut de gracier son fils condamné pour possession illégale d’armeLors d’un autre procès, Hunter Biden a été reconnu coupable de possession illégale d’arme à feu en juin dernier. Il risque jusqu’à 25 ans de prison dans cette affaire – il sera condamné le 13 novembre – mais les experts estiment qu’il ne pourrait obtenir qu’une peine avec sursis.
Joe Biden a de son côté le pouvoir de gracier son fils jusqu’au 20 janvier 2025. Le président américain a répété qu’il l’excluait et qu’il n’interférerait pas avec la justice. Pourrait-il changer d’avis, maintenant qu’il n’est plus candidat à sa succession, et que son fils risque gros dans cette affaire de fraude fiscale ? « La réponse est toujours non », a assuré jeudi la porte-parole de la Maison Blanche.