P.Parfois, Paris succombe au charme un peu rude de l’Irlande et de l’Écosse : entre Jonathan Anderson chez Loewe et Sean McGirr chez McQueen, la mode, c’est aussi prendre des risques.
Qu’est-ce qu’un grand créateur de mode ? Sans doute quelqu’un dont l’imagination est si libre qu’on peut se l’approprier sans même en connaître tous les rebondissements ; quelqu’un qui arrive à retranscrire dans les vêtements, une ou plutôt des histoires et qui crée ainsi un désir immédiat. C’est ce qu’on se dit en regardant le défilé Loewe de Jonathan Anderson : que ce sont ces robes échappées, dit-il, d’un vintage américain mais qui du coup se lisent aussi comme des robes habillées. cours décortiqués et allégés ; ou ces vestes volées dans les casiers des hommes et portées avec de larges pantalons en cuir à un pli ; que ce soit ces propositions folles d’immenses chaussures pour hommes, une fois de plus, qui donnent une dimension onirique et joyeuse à la silhouette ; que ce soit ces hauts et ces robes en plumes, cette quête de lignes et de volumes qu’ils expriment ; et le sourire narquois aussi de ces iris, palimpseste de Van Gogh et de Saint Laurent, de ces estampes jouant les visages de Mozart, Chopin – « un art touristique », dit Jonathan Anderson, qui manie l’ironie comme nul autre, le tout en créant des vêtements et des accessoires que l’on peut s’approprier sur le moment. L’émotion éclate – et pas seulement au moment du salut, alors que les rumeurs enflent sur l’ascension de Jonathan Anderson au sein des empires du luxe.
C’est peu dire que le monde de la mode attendait beaucoup du deuxième acte de Sean McGirr pour McQueen. Le premier, dévoilé en février 2024, regorgeait de références à l’histoire de la maison, et son emplacement même se voulait significatif – un garage abandonné, un type d’environnement urbain que le fondateur de la marque, Lee McQueen, aimait sans doute. , mais qui pourrait déconcerter la très polie fashionista parisienne. Pour ce deuxième opus, le choix du lieu n’est pas seulement une volonté d’éviter les longues errances. C’est également significatif : l’École des Beaux-Arts a accueilli certains des défilés les plus marquants du fondateur de la maison, dont son premier Couture chez Givenchy. Reste que si Sean McGirr est sans doute au courant de l’anecdote – qui situe la maison dans un contexte luxueux – il explose littéralement le clin d’œil : le plancher surélevé reproduisant les céramiques de la grande nef de l’école est fracturé, pour créer un podium réfléchissant. . Peuvent alors émerger des modèles qui jouent avec les codes de la marque tout en les modernisant – en premier lieu la confection mais aussi la rêverie des passages finaux. Nous avons une vision de la marque plus resserrée, plus pointue – et sans doute plus affirmée. Et c’est bien de se prendre en main sans se laisser écraser.
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