Une tendance en passe de devenir mainstream. Afin de rendre leur police municipale plus dissuasive, de plus en plus de communes choisissent d’armer leurs policiers. C’est le cas à Orgeval, dans les Yvelines, où l’arrivée imminente du Glock-17 est même devenue un argument de recrutement.
« Je ne serais pas venu à Orgeval s’il n’y avait pas ce projet d’armement. Pour moi, c’est aujourd’hui une obligation qu’un policier municipal soit armé », Samantha Sensoli, directrice adjointe de la police municipale.
Une question qui divise ?
Ce nouvel équipement est-il nécessaire ? Cette question divise même au sein de la population d’Orgeval. “Je pense que c’est une bonne chose pour qu’ils aient les moyens de faire ce qu’on leur demande de faire”, “c’est devenu indispensable vu le contexte actuel”, estiment deux habitants, sympathisants de la masure.
“Je me pose la question, est-il nécessaire dans une petite commune comme Orgeval d’avoir des policiers armés ?”, renchérit un autre habitant de cette commune d’un peu moins de 7 000 habitants.
Selon une enquête réalisée par la municipalité, 60% de la population locale est encline à armer sa police municipale. « Nous sommes confrontés à des violences même si c’est lors d’un contrôle routier. Si on sort un bâton, ce n’est pas ça qui les arrête», précise Dominique Breuzin, adjoint au maire.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, en 2021, 58 % des policiers municipaux du pays possédaient des armes meurtrières. Un chiffre en constante augmentation.
Article original publié sur BFMTV.com