Au Gabon, les 168 députés et sénateurs de la transition se réunissent depuis jeudi 12 septembre au matin, pour dix jours, à l’Assemblée constituante, à l’invitation du chef de la transition. Ils doivent examiner le projet de Constitution élaboré par un comité technique et soumis au général Oligui Nguema le 31 août, et proposer des amendements au CTRI militaire, qui aura le dernier mot sur le projet, qui sera soumis à référendum d’ici la fin de l’année. Hier, jeudi, le bureau a été installé et le règlement intérieur adopté. Les travaux débuteront véritablement ce vendredi 13 septembre.
Les parlementaires de transition débuteront leurs auditions le 13 septembre au matin avec le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, et la ministre de la Réforme institutionnelle, Murielle Minkoué Mintsa. Cette dernière est en pointe sur le sujet, puisqu’après avoir été rapporteure générale du dialogue national en avril, elle a dirigé la commission constitutionnelle nationale nommée début mai par le président de transition. Les membres de ce groupe de rédacteurs seront auditionnés à tour de rôle.
Les parlementaires voudront certainement des éclaircissements sur des points qui font débat : quels contrepoids à l’hyper-présidence et quels organes de contrôle ? quel régime pénal pour les dirigeants ? comment assurer l’indépendance de la justice ? ou les conditions drastiques d’éligibilité à la présidence ne mettent-elles pas la pression sur les partis ? Gabon en violation de ses obligations internationales ?
Des amendements jusqu’à dimanche soir
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