Décès de la romancière Françoise Bourdin, l’une des plus lues de France
La romancière Françoise Bourdin est décédée dimanche, a annoncé le groupe d’édition Editis. Avec plus de quinze millions de livres vendus, elle était l’une des auteures les plus lues en France, bien que boudée par le monde littéraire.
Elle publiait un roman par an, voire deux. La romancière à succès Françoise Bourdin, l’une des plus lues de France avec plus de 15 millions de livres vendus, est décédée dimanche 25 décembre, à l’âge de 70 ans, a annoncé lundi à l’AFP le groupe d’édition Editis. .
Inconnue du monde littéraire, Françoise Bourdin est l’auteur de près de cinquante livres qui ont rencontré un immense succès, certains ayant été adaptés pour la télévision.
« J’adresse mes plus sincères condoléances à la famille de Françoise Bourdin, à ses deux filles, Fabienne et Frédérique, à ses petits-enfants, je pense à toutes les équipes, de Belfond, de Plon et de Pocket, qui ont travaillé avec elle pendant tant d’années, ainsi qu’à ses millions de fidèles lecteurs », a déclaré la directrice générale du groupe, Michèle Benbunan, dans un communiqué transmis à l’AFP. Son dernier livre, « Un si beau horizon », est sorti aux éditions Plon début 2022.
Souvent qualifié de « populaire », son travail, qui a commencé dans les années 1970, est resté dans l’ombre de celui de Guillaume Musso, par exemple. « Il y a un certain mépris pour la littérature populaire », regrettait-elle en 2019 lors d’un entretien avec l’AFP. « Les gens qui méprisent ce que j’écris n’ont évidemment jamais lu un seul paragraphe. C’est très injuste. C’est un a priori élitiste ».
Épopées familiales
Au cœur de son œuvre littéraire ? Les sagas familiales. Elle publie son premier roman, « The Wet Suns », en 1972 alors qu’elle n’est pas encore majeure. Un deuxième roman, « De Vagues Herbes Jaunes », paraît l’année suivante et est adapté pour la télévision par Josée Dayan.
Levée à l’aube, la romancière, installée dans une grande ferme normande de la vallée de la Seine, non loin de Giverny, se tenait immuablement devant son ordinateur chaque matin pour écrire.
« Si l’inspiration ne vient pas, j’irai me promener en forêt avec mes chiens », a-t-elle déclaré alors que ses deux compagnons à quatre pattes, un Border Collie et un Beauceron, venaient mendier un câlin. Le plus souvent, l’inspiration était là.
Avec l’AFP
France 24