Le procès d’Eugène Rwamucyo, ancien médecin rwandais jugé à Paris pour ses actes lors du génocide des Tutsi en 1994, s’est poursuivi mardi, après que la cour d’assises a rejeté la demande de renvoi formulée par sa défense.
Le tribunal a estimé que les demandes de constitution de parties civiles, même nombreuses, au premier jour du procès, étaient légitimes et donc autorisées, permettant la poursuite des débats.
Mardi matin, les avocats des accusés avaient contesté les demandes de constitution de partie civile émanant d’environ 800 personnes, estimant qu’il était important de connaître au préalable l’identité de ces personnes et leur lien avec ce qui leur est reproché. client.
« Je n’ai pas peur de ce que ces gens viennent dire. Qu’ils viennent, qu’ils disent ce qu’ils m’accusent et je me défendrai”, a déclaré Eugène Rwamucyo à l’AFP.
« J’attends ce procès depuis longtemps, je ne veux pas m’en détourner. Je veux juste l’ordre, l’équité et la vérité », a-t-il poursuivi.
Eugène Rwamucyo est accusé de génocide, de complicité de génocide, de crimes contre l’humanité et de complicité de crimes contre l’humanité, ainsi que de complot en vue de préparer ces crimes.
Il est accusé d’avoir soutenu et relayé les slogans des autorités nationales incitant la population à s’en prendre à la minorité tutsie, notamment lors d’un discours prononcé à l’Université de Butare, dans le sud du pays, le 14 mai 1994, en présence de Jean Kambada, Premier ministre du gouvernement intérimaire.
Selon des témoins, M. Rwamucyo, alors professeur-médecin à l’université, aurait également participé à l’exécution des blessés et à l’enterrement des corps dans une fosse commune “dans un ultime effort pour supprimer les preuves du génocide”.
Des accusations qu’Eugène Rwamucyo et ses avocats, Mes Philippe Meilhac et Françoise Mathé, nient fermement.
« Il a fait enterrer les corps mais il était médecin et il y avait des centaines de cadavres à l’air libre. Il savait comment procéder pour éviter d’ajouter une crise sanitaire au désastre qui se déroulait », a-t-il déclaré. a expliqué Me Philippe Meilhac.
L’accusé, qui comparaît libre sous contrôle judiciaire, a pris des notes minutieuses de tous les débats, assis à une petite table à quelques mètres des bancs occupés par un public nombreux.
Une soixantaine de témoins se relayeront à la barre pendant les quatre semaines du procès, cités par la défense d’Eugène Rwamucyo et par les parties civiles.
Experts et historiens rappelleront également le contexte des massacres de 1994, déclenchés après l’attaque de l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana, alors que faisait rage une farouche propagande anti-Tutsi.
Entre avril et juillet 1994, plus de 800 000 personnes ont été tuées selon l’ONU, principalement parmi la minorité tutsie.
Médecin en France et en Belgique après son départ du Rwanda, Eugène Rwamucyo, 65 ans, est le huitième Rwandais jugé en France pour sa participation au génocide des Tutsi. Il risque la prison à vie.
cbr/asl/pta
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